Comment se définit-il ?
Le bien-être animal se définit au sens large par le bien-être à la fois physique et psychologique de l’animal, ce qui induit la possibilité pour l’animal d’exprimer les comportements importants propres à son espèce.
Le bien-être peut donc être décrit comme satisfaisant si les animaux se sentent bien et ne souffrent pas, selon les Cinq Libertés.
Les Cinq Libertés
Les Cinq Libertés ont été énoncés par le Farm Animal Welfare Council en 1992 et ont été repris dans la définition du bien-être animal de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE).
Ils font aujourd’hui référence dans le domaine : ne pas souffrir de la faim ou de la soif, ne pas souffrir d’inconfort, ne pas souffrir de douleurs, de blessures ou de maladies, pouvoir exprimer les comportements naturels propres à l’espèce et ne pas éprouver de peur ou de détresse.
Le bien-être animal, plus qu’une simple question de santé
Le bien-être animal suppose plus qu’être en bonne santé. Un animal en bonne santé peut par exemple se voir infliger de mauvais traitements avec des douleurs répétées sans que cela n’entame son capital santé physique.
De même, un animal en bonne santé qui ne peut se mouvoir correctement (poules de batterie par exemple), est cause de souffrance pour l’animal puisqu’il est doué de sensibilité.
Les animaux sont des êtres sensibles
Depuis 2015, les animaux ne sont plus considérés comme des biens meubles et reconnus comme êtres sensibles.
Les animaux sont capables de ressentir des émotions telles que la peur et la douleur ainsi que le plaisir et le bonheur. Un animal maltraité ou ne vivant pas dans des conditions similaires à son environnement naturel est donc un animal dont le bien-être est nié. A l’inverse, loger les porcs sur un lit de paille dans un souci de bien-être par exemple, leur permet d’exprimer leur comportement naturel de recherche d’aliment.
Et doués d’intelligence
Chaque espèce possède un type et des degrés d’intelligence différents. Les porcs sont ainsi capables de reconnaître différentes personnes et deviennent plus joueurs en présence de défis environnementaux.
Les bovins ont des compagnons préférés, manifestent de l’excitation lorsqu’ils résolvent un problème et jouent avec leur mère dès l’âge de quelques jours seulement.
Quant aux poules, elles savent communiquer au moyen de signaux sonores représentatifs évoquant le « langage » et choisissent de consommer une nourriture moins attrayante contenant des analgésiques lorsqu’elles souffrent.
La Wallonie un exemple à suivre
La Wallonie vient d’adopter un code du bien-être animal. Caméras dans les abattoirs, interdiction des poules pondeuses ou de détenir un cétacé… Le nouveau code wallon comprend 12 chapitres et 109 articles visant à assurer ces missions.
En parallèle, la Flandre a banni l’élevage d’animaux à fourrure et le gavage.
Un code de l’animal existe depuis peu en France
Depuis Mars 2018, les animaux ont leur propre Code en France.
Le premier Code de l’animal a été édité en collaboration avec la fondation 30 Millions d’Amis, des Professeurs de droit privé et des spécialistes du droit animalier. Il réunit de nombreux textes dédiés au droit animal qui étaient jusqu’alors dispersés dans 7 codes différents (Codes Civil, Pénal, de Procédure pénale, Rural et de Pêche Maritime, de l’Environnement, des Collectivités Territoriales, de la Santé Publique).
Le bien-être animal dans l’agriculture bio
Le bien-être animal est l’une des préoccupations majeures en agriculture bio.
Ainsi, l’élevage hors-sol est interdit, tous les animaux ont accès aux parcours extérieurs et les ruminants pâturent dès que les conditions le permettent. En outre, chaque animal dispose d’un espace bien aéré, de lumière et d’une surface minimum, paillée à l’intérieur des bâtiments, lui permettant de se mouvoir librement.
Par ailleurs, la densité des animaux et la taille des bâtiments sont limitées, les traitements hormonaux, le clonage et le transfert d’embryon sont interdits et en cas de besoin, la priorité est donnée aux médecines douces.