Comment gérer la crise d’adolescence ?

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Entre 11 et 19 ans, il n’est pas rare de voire apparaitre des changements chez son enfant. Il entre dans une période tant compliqué pour lui que pour le parent : la crise d’adolescence. C’est un passage inévitable, durant lequel le rôle parental est mis à rude épreuve. Voici donc quelques conseils pour gérer la crise d’adolescence de son enfant.

 Comprendre la crise

Si votre enfant change, c’est normal. L’adolescence est une période de transition entre l’enfance et l’âge adulte, il remet alors tout en question : sa personnalité, son avenir, le monde qui l’entoure… L’adolescent part à la recherche de sa propre identité, et pour cela, il fait des expériences, qui ne sont pas toujours bonnes. Les difficultés relationnelles naissent à cause du fait qu’il se renferme généralement sur lui-même, pensant que les adultes « ne comprennent rien ». Il coupe court à tout dialogue, ne se sent bien qu’en présence de ses amis, passe beaucoup de temps hors de la maison. Il faut veiller à identifier le problème : votre adolescent est-il en crise ou en détresse ? Même s’il est révolté, tentez d’en savoir plus sur ses questionnements. Les manifestations de la crise d’adolescence résultent également de l’éducation que l’enfant a reçu : si vous lui avez toujours tout cédé, il en prendra l’habitude et en jouera par la suite par exemple.

 Renouer le dialogue

Comment gérer la crise d’adolescence&nbsp?Le dialogue est important dans la relation avec l’adolescent. Mais il faut s’y prendre avec beaucoup de précautions, car certains sont très susceptibles et ont du mal à communiquer. Essayez d’amener la conversation de façon progressive : « J’aimerais te parler quand tu auras un moment de libre », « Je voudrais te parler de tel sujet, il n’y a pas de problème, mais dis-moi quand tu voudras » par exemple. De même qu’il faut peser chaque mot que vous employez, au risque de le froisser et de couper court au dialogue. Certains sujets sont plus difficiles à aborder, comme l’alcool, la drogue ou la sexualité, et même si votre enfant ne se sent pas à l’aise d’en parler avec vous, donnez-lui votre point de vue sur ces sujets « tabou ». De petites attentions peuvent également aider à engager la conversation, cela le rassurera sur votre attachement et il saura qu’il peut venir vers vous s’il en ressent le besoin. Si votre adolescent ne souhaite pas parler, ne le forcez pas et réessayez plus tard, il viendra peut-être de lui-même. Un autre interlocuteur peut se présenter comme une solution : un psychiatre, l’infirmière scolaire ou encore un parent proche.

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 Respecter son intimité

Comment gérer la crise d’adolescence&nbsp?L’adolescent cherche à fuir ses parents et tout ce qui s’y rattache (maison, famille…). Il est habituel de les voir s’enfermer dans leur chambre dès leur retour à la maison, ou qu’ils passent leurs week-ends dehors. Pour un adolescent, les amis sont synonymes de liberté, car ce sont les seuls à le comprendre. Il va donc passer le plus de temps possible avec eux, et ils lui rappellent qu’il est libre tant qu’il n’est pas chez lui. De plus, lui laisser cette distance pourrait permettre d’améliorer vos relations car vous respecterez sa vie privée, ce qui ne devrait pas le laisser indifférent. L’adolescent est en train de se construire en tant qu’adulte, il rejette donc toute forme d’autorité qui représenterait une atteinte à sa liberté. N’essayez pas de vous immiscer dans son intimité en surveillant ses faits et gestes, ou ses activités sur les réseaux sociaux. En revanche, essayez plutôt de le conseiller et de le mettre en garde contre certains dangers auxquels il pourrait être exposé et dont il n’aurait pas conscience. Faites lui part de votre propre expérience, car même si les temps ont changé, tout conseil est bon à prendre.

 Trouver des compromis

Comment gérer la crise d’adolescence&nbsp?Il est important de poser des marques et des limites afin que l’adolescent puisse construire son identité en toute sécurité. Les règles définissent les devoirs qu’il devra assumer, et lui permettent d’apprendre comment le monde fonctionne autour de lui. Plus généralement, tout est négocié avec les adolescents : heures de sorties, argent de poche… Tentez de trouver un terrain d’entente en lui proposant votre point de vue, mais en n’oubliant pas de lui demander ce qu’il en pense. Si vous êtes en désaccord, argumentez vos raisons. Les explications tiennent un rôle important dans le dialogue pour que votre enfant comprenne pourquoi vous n’êtes pas d’accord. Les compromis sont également des témoignages de la confiance que vous lui accordez, et peuvent permettre d’éviter la plupart des conflits. Poser des limites, c’est aussi rassurer son adolescent, qui ne sait pas toujours les mettre lui-même. Elles ont un rôle de repère, car lorsque ce que n’est pas vous qui les posez, c’est la société. Un jeune adulte doit se plier à certains aspects de la vie en communauté, ainsi les règles que vous aurez mises en place auparavant l’aideront à s’y acclimater.

 Relativiser

Comment gérer la crise d’adolescence&nbsp?Il ne faut pas oublier que la crise d’adolescence est éphémère, elle passera à un moment ou à un autre. Ne blâmez pas votre enfant en cas d’écart de conduite, cela peut arriver. Il est normal que l’adolescent cherche à « dépasser les limites », cela lui permet de faire ses propres expériences et idées sur le monde adulte. Le goût du risque des jeunes s’explique par un moyen de se sentir exister, et la confrontation lui permet de construire son identité. L’honnêteté est très importante dans la relation avec un adolescent, lui mentir ne ferait qu’ « aggraver » sa situation déjà compliquée car il se sentirait trahi. Optez donc pour des discussions calmes, ou efforcez-vous de garder votre sang-froid afin de ne pas entrer en conflit avec votre adolescent. Relativisez, si vous l’avez traversé, votre enfant peut le faire aussi. Enfin, 75% des jeunes ne sont pas concernés par la crise d’adolescence « difficile » (violence, troubles psychiques…), ne vous inquiétez donc pas face aux réactions de votre adolescent. En revanche, si les relations deviennent trop compliquées et que vous vous sentez désemparés, le recours à un professionnel de santé est conseillé.

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