L’Inde, deuxième producteur mondial de blé après la Chine, va imposer de nouvelles restrictions sur les exportations de farine pour protéger son marché intérieur, a indiqué la Direction générale du commerce extérieur. Les exportations de blé ont déjà été sévèrement réduites en mai pour renforcer les réserves alimentaires nationales, suite aux pénuries mondiales et à la flambée des prix consécutive à la guerre en Ukraine.
Après avoir interdit le blé, les authorités ont annoncé des restrictions sur les exportations de farine de blé et d’autres produits connexes, notamment le maida, la semoule (rava/sirgi), l’atta complet et l’atta qui en résulte. L’annonce a été émis par la Direction générale du commerce extérieur (DGFT) et entrera en vigueur le 12 juillet.Cela rend obligatoire pour tous les exportateurs de demander l’autorisation préalable du comité interministériel à l’exportation de blé avant d’entreprendre toute expédition sortante.
Les perturbations de l’approvisionnement mondial en blé et en farine de blé ont créé de nombreux nouveaux acteurs et ont entraîné des fluctuations de prix et des problèmes potentiels liés à la qualité, a déclaré la DGFT. La notification indique qu’il est impératif de maintenir la qualité des exportations de farine de blé de l’Inde.
Pourquoi des restrictions imposées à l’exportation de farine de blé
La politique d’exportation de la farine de blé reste libre et il n’y a pas d’interdiction pure et simple, cependant, les exportateurs doivent demander l’autorisation d’un comité interministériel sur l’exportation de blé.
En outre, avant l’entrée en vigueur de cette politique révisée, certains envois de farine de blé seront autorisés à être exportés, y compris les situations dans lesquelles le chargement de farine de blé sur le navire a commencé avant cette notification et où l’envoi de farine de blé a été remis aux douanes et est enregistré dans leur système. En mai 2022, le Centre a modifié la politique d’exportation du blé en plaçant son exportation dans la catégorie « prohibée ».
Le gouvernement avait alors déclaré que cette décision avait été prise dans le but de gérer la sécurité alimentaire globale du pays ainsi que de répondre aux besoins des pays voisins et d’autres pays vulnérables.
Cette année, un épisode de forte canicule en mars et avril a entraîné une baisse d’environ 5% de la récolte indienne de blé, faisant craindre des pénuries sur le marché intérieur. De leur côté, la Russie et l’Ukraine représentent ensemble près d’un quart de l’approvisionnement mondial en blé.