Bien-être au travail : 44% des salariés français sont en état de détresse psychologique

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Les psychologues d’un cabinet de prévention des risques au travail étudient depuis trois ans l’état de santé mentale des salariés français. Selon l’indicateur qu’ils publient, 44% d’entre eux sont en état de détresse psychologique.

Les psychologues du cabinet Empreinte humaine étudient depuis trois ans le moral des salariés français au travail. Ils ont mesuré leur état de détresse psychologique, qui combine la dépression et l’épuisement et qui peut avoir des conséquences graves comme l’hypertension artérielle, la dépression et les troubles anxieux.

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La dernière édition de ce baromètre met en évidence une détresse psychologique en hausse de trois points par rapport à juin 2022, avec 44% des salariés atteints par cet état. Pour 14% d’entre eux, la détresse psychologique est même qualifiée d’élevée.

Les trois quarts des salariés interrogés disent que leur état psychologique est partiellement ou totalement lié à leur emploi. Cependant, huit salariés sur dix disent aimer leur travail, parce qu’ils y apprennent de nouvelles choses, par exemple. Neuf salariés sur dix estiment qu’avoir un travail est bon pour la santé mentale.

Un risque de burn out important
28% des salariés français présentent un risque de faire un burn out, chez 10% d’entre eux, il s’agit d’un risque important. Le cabinet souligne que cela représente deux millions de personnes en risque de burn out sévère. Ces chiffres diminuent par rapport à l’an dernier, mais restent toutefois deux fois plus élevés qu’avant la crise sanitaire de 2020.

Six salariés sur dix pensent que leur état psychologique ne leur permettra pas de travailler jusqu’à la retraite et la quasi totalité des personnes interrogées estiment qu’on devrait améliorer les conditions du travail pour le rendre plus soutenable. Christophe Nguyen, qui dirige le cabinet Empreinte humaine, regrette « qu’à l’heure où l’on parle de recul de l’âge de la retraite, on ne parle pas du travail pour le rendre plus durable ». Du reste, le travail semble prendre moins de place dans la vie des personnes interrogées, et une sur deux se reconnait dans le mouvement du « quiet quitting » (la « démission silencieuse » en français), qui consiste à en faire le strict minimum pour conserver son poste.

 

Source: www.francetvinfo.fr

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