Yuan Meng aurait dû rejoindre la Chine à l’âge de 3 ou 4 ans, mais son départ a été retardé par la pandémie de Covid-19.
Au revoir Beauval. Yuan Meng, le premier bébé panda né en France, en août 2017, au ZooParc de Beauval, va rejoindre la Chine le 4 juillet, a annoncé jeudi 4 mai à l’AFP le parc zoologique de Saint-Aignan (Loir-et-Cher). Désormais jeune adulte, le panda star va s’installer cet été au Centre de recherche et de reproduction du panda géant de Chengdu (Chine), « pour se reproduire avec une femelle sans lien de parenté », a indiqué le directeur du zoo, Rodolphe Delord.
Celui dont le nom signifie « accomplissement d’un rêve » en chinois va prendre ses quartiers « dans les grands parcs » du Sichuan, « d’où viennent ses parents ». « Il ne sera pas relâché dans la nature, mais ses enfants pourront, eux, être réintroduits », a précisé Rodolphe Delord. « Il y a maintenant suffisamment de diversité génétique pour la réintroduction », a-t-il observé. Un mois avant son départ, Yuan Meng, dont la marraine est Brigitte Macron, sera placé en quarantaine.
« C’est la suite logique »
Le 4 juillet, le mammifère bicolore prendra ensuite la direction de l’aéroport de Francfort (Allemagne) dans un camion climatisé. Un soigneur et un vétérinaire de Beauval l’accompagneront jusqu’à Chengdu. Yuan Meng aurait initialement dû rejoindre la Chine à l’âge de 3 ou 4 ans, mais son séjour avait été prolongé en raison de la pandémie de Covid-19. « Il y a beaucoup d’émotion. Pour nous, c’est un évènement, mais c’est la suite logique. Ce qui nous importe, c’est la conservation de l’espèce », a réagi Rodolphe Delord.
Véritables stars de Beauval, ses géniteurs Yuan Zi et Huan Huan, prêtés depuis 2012 par les autorités chinoises, ont récemment vu leur séjour prolongé jusqu’en 2027. En dehors de la Chine, une vingtaine de parcs zoologiques seulement possèdent ces plantigrades herbivores, symboles des amitiés diplomatiques de Pékin.
Les pandas géants sont sur la liste rouge mondiale des espèces menacées établie par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) du fait notamment du réchauffement climatique qui menace leur habitat. Initialement classé comme espèce « en danger », le panda géant a rejoint depuis 2016 le statut d’espèce « vulnérable », notamment grâce aux efforts de protection et de reforestation entrepris par Pékin.
Source: www.francetvinfo.fr