Dans une conversation téléphonique récente, le président américain Joe Biden a informé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu que les États-Unis ne prendront pas part à toute action de contre-attaque contre l’Iran, selon des sources proches des deux dirigeants.
Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les États-Unis, Israël et l’Iran, en particulier après une série d’attaques contre des navires dans le golfe Persique, attribuées à l’Iran. L’administration Biden a clairement indiqué sa volonté de poursuivre une approche diplomatique pour résoudre les différends avec l’Iran, notamment en revenant à l’accord sur le nucléaire iranien de 2015, que l’ancien président Donald Trump avait abandonné en 2018.
Le refus des États-Unis de participer à une éventuelle riposte militaire contre l’Iran marque un changement significatif dans la politique étrangère américaine, par rapport à l’approche plus agressive adoptée sous l’administration précédente. Biden s’efforce de rétablir les alliances internationales et de privilégier la diplomatie dans la résolution des conflits régionaux.
Cependant, cette décision est susceptible de susciter des inquiétudes en Israël, qui considère l’Iran comme une menace existentielle en raison de ses ambitions nucléaires et de son soutien aux groupes militants hostiles à Israël, tels que le Hezbollah au Liban et le Hamas dans la bande de Gaza. Netanyahu, qui a souvent plaidé pour une ligne dure contre l’Iran, pourrait trouver difficile de s’aligner sur la position plus conciliante de l’administration Biden.
Les relations entre les États-Unis et Israël ont été historiquement étroites, mais elles ont également été soumises à des tensions, en particulier sous l’administration Obama, lorsque des désaccords sur des questions telles que le processus de paix au Moyen-Orient et l’accord sur le nucléaire iranien ont provoqué des frictions entre les deux alliés.
Il reste à voir comment cette divergence de vues sur l’Iran affectera les relations entre les États-Unis et Israël à l’avenir, ainsi que l’équilibre des forces au Moyen-Orient. Dans un contexte de volatilité régionale croissante et de rivalité entre les puissances régionales, les décisions politiques prises à Washington auront des répercussions significatives sur la stabilité de la région et sur la sécurité d’Israël.