Le président américain a prononcé mardi soir devant le Congrès un discours sur l’état de l’Union, dont le début était consacré à la guerre en Ukraine. Joe Biden a vivement critiqué le « dictateur » Vladimir Poutine.
La guerre en Ukraine s’est invitée, mardi 1er mars, dans le premier discours sur l’état de l’Union de Joe Biden.
« Si vous le pouvez, levez-vous et envoyez un signe sans équivoque à l’Ukraine et au monde », a déclaré le président américain, déclenchant une standing ovation des élus du Congrès.
L’ambassadrice d’Ukraine aux États-Unis, Oksana Markarova, s’est assise aux côtés de la première dame Jill Biden dans le Capitole américain bondé.
Dans l’assemblée, plusieurs élus arboraient les couleurs bleu et jaune du drapeau ukrainien.
Pendant 12 minutes, Joe Biden a salué la réponse de l’Occident et de l’OTAN à l’invasion russe de l’Ukraine.
Le président russe Vladimir Poutine est un « dictateur », « plus isolé que jamais », a déclaré Joe Biden, confirmant que les Etats-Unis fermeraient leur espace aérien « à tous les vols russes ».
« Il n’a aucune idée de ce qui l’attend », a-t-il ajouté, s’éloignant du texte prévu.
« Il croyait qu’il pouvait entrer en Ukraine et que le monde continuerait à tourner. Au lieu de cela, il a rencontré un mur qu’il n’avait jamais envisagé. Il a rencontré le peuple ukrainien », a poursuivi Joe Biden. .
« Du président Zelensky à tous les Ukrainiens, leur bravoure, leur courage, leur détermination inspirent le monde. »
« Nous étions prêts »
Le président américain a également menacé les oligarques russes de saisir leurs « yachts, appartements de luxe et jets privés », issus de gains qu’il qualifie de malhonnêtes.
Joe Biden a également déclaré que Vladimir Poutine avait ignoré les efforts pour éviter la guerre.
« La guerre de (Vladimir) Poutine était préméditée et non provoquée. Il a rejeté les efforts diplomatiques. Il pensait que l’Occident et l’OTAN ne répondraient pas. Il pensait qu’il pouvait nous diviser ici, chez nous », a déclaré Joe Biden.
« (Vladimir) Poutine avait tort. Nous étions prêts. »
« Dans la bataille entre démocratie et autocratie, les démocraties sont là, et le monde choisit clairement le camp de la paix et de la sécurité », a déclaré le locataire de la Maison Blanche.
« Si les dictateurs ne paient pas le prix de leur agression, ils provoquent encore plus de chaos », a prévenu le 46e président de l’histoire américaine à l’adresse du maître du Kremlin.
« Poutine est peut-être en train d’encercler Kiev avec des chars, mais il ne parviendra jamais à prendre le cœur et l’âme du peuple ukrainien », a-t-il ajouté, « il n’éteindra jamais son amour de la liberté ».
« Quand l’histoire de cette période sera écrite, la guerre de Poutine contre l’Ukraine aura affaibli la Russie et renforcé le reste du monde », a déclaré Joe Biden.
Le président américain a également évoqué l’inflation, exacerbée par la crise russe, et annoncé que davantage de voitures et de semi-conducteurs seraient fabriqués aux États-Unis.
« Nous sommes confrontés à un choix. Nous pourrions lutter contre l’inflation en baissant les salaires et en appauvrissant les Américains. J’ai cependant un meilleur plan », a déclaré Biden.
« Plutôt que de compter sur des chaînes d’approvisionnement étrangères, faisons-le en Amérique. Mon plan de lutte contre l’inflation réduira vos coûts et réduira le déficit. »
Joe Biden est également revenu sur la pandémie de Covid-19 expliquant que l’obligation du port du masque serait bientôt levée dans tout le pays.
« Je sais que vous êtes fatigué, frustré, épuisé », a-t-il déclaré.
« Mais je sais aussi que ce soir je peux vous dire que nous nous dirigeons sûrement vers de nouvelles habitudes plus normales. »
« Ce soir, 245e de notre nation, je suis venu vous parler de l’état de l’Union. Et voici ce que j’ai à dire : l’Union est forte parce que vous, le peuple américain, êtes fort. Nous sommes plus forts aujourd’hui que nous étaient il y a un an. Et nous serons plus forts dans un an que nous ne le sommes aujourd’hui.
Ce discours annuel au Congrès permet à Joe Biden de mettre en avant son programme, de rassurer les Américains et de tenter de relancer son parti dans les sondages, alors que les démocrates risquent de perdre les élections législatives de novembre.