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AVEC #STOPE, LES ENTREPRISES S’ENGAGENT CONTRE LE SEXISME

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Studio portrait of a young woman holding her palm out against a grey background

Ce sont de petites remarques, des gestes ou des comportements a priori anodins mais qui, mis bout à bout, disqualifient les femmes sur le marché du travail. Pour lutter contre ces manifestations de «sexisme ordinaire», des entreprises, écoles et organisations se mobilisent ce 25 janvier, journée nationale contre le sexisme, au travers de l’initiative #StOpE.

Depuis sa création en 2018, par Accor, EY et L’Oréal, plus de 140 acteurs ont rejoint ce programme en signant l’acte d’engagement. Placé sous le haut patronage d’Elisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, #StOpE (Stop au Sexisme Ordinaire en Entreprise) a pour objectif de «mutualiser les énergies» et «d’essaimer les bonnes pratiques».

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L’initiative est animée et coordonnée par l’Association française des managers dans la diversité (AFMD) depuis le 11 janvier 2021. Cette dernière définit le sexisme dit ordinaire comme «l’ensemble des attitudes, propos et comportements fondés sur des stéréotypes de sexe […] et qui, bien qu’en apparence anodins, ont pour objet ou pour effet, de façon consciente ou inconsciente» de  «délégitimer» et d’«inférioriser de façon insidieuse voire bienveillante» les femmes.

Autant d’attitudes qui «portent atteinte à la qualité de vie au travail», «créent de la souffrance» et constituent «un gâchis d’énergie et un frein à l’expression des potentiels». Au quotidien, ce sexisme ordinaire se manifeste à travers «des blagues et commentaires sexistes, des remarques sur la maternité, des stéréotypes négatifs, des incivilités ou des marques d’irrespect, des compliments ou critiques sur l’apparence physique non sollicités, des pratiques d’exclusion».

Les signataires de l’acte d’engagement #StOpE se réunissent en mars, juin et octobre, lors de réunions trimestrielles censées permettre aux organisations d’échanger sur les actions menées ou les outils développés. Leur réflexion s’articule autour de huit engagements prioritaires.

APPLIQUER «LE PRINCIPE DE TOLÉRANCE ZÉRO»

Il s’agit d’«afficher et appliquer le principe de tolérance zéro», d’«informer pour faire prendre conscience des comportements sexistes (actes, propos, attitudes) et de leurs impacts», mais aussi de «former de façon ciblée sur les obligations et les bonnes pratiques de lutte» contre le phénomène.

Le quatrième engagement consiste à «diffuser des outils pédagogiques aux salariés pour faire face aux agissements sexistes en entreprise» et le suivant à «inciter l’ensemble des salariés à contribuer, à prévenir, à identifier les comportements sexistes et à réagir face au sexisme ordinaire».

Les entreprises signataires s’engagent aussi à «accompagner de manière personnalisée les victimes» de sexisme, «témoins et décideurs dans la remontée et la prise en charge des agissements sexistes». Un suivi qui implique également de «sanctionner les comportements répréhensibles et communiquer sur les sanctions associées». Enfin, l’acte d’engagement demande aux signataires de «mesurer et mettre en place des indicateurs de suivi pour adapter la politique de lutte contre le sexisme ordinaire».

En participant à #StOpE, les entreprises s’engagent à mettre en place au minimum une action par an au sein de leur organisation. Les nouveaux signataires sont admis chaque année le 25 janvier, lors d’une session d’intégration. En 2022, l’école CentraleSupelec fait notamment partie des nouveaux venus, prêts à combattre le sexisme comme il se doit.

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