Google d’Alphabet a déclaré lundi avoir fermé le service Google Translate en Chine continentale, invoquant une faible utilisation.
Cette décision marque la fin de l’un de ses derniers produits restants dans la deuxième économie mondiale.
Le site Web dédié à la Chine continentale pour Google Translate redirige désormais les utilisateurs vers la version hongkongaise du service. Cependant, ce n’est pas accessible depuis la Chine continentale.
« Nous arrêtons Google Translate en Chine continentale en raison d’une faible utilisation », a déclaré Google dans un communiqué.
Google a eu une relation tendue avec le marché chinois. Le géant américain de la technologie a retiré son moteur de recherche de Chine en 2010 en raison de la stricte censure gouvernementale en ligne. Ses autres services – tels que Google Maps et Gmail – sont également effectivement bloqués par le gouvernement chinois.
En conséquence, des concurrents locaux tels que le moteur de recherche Baidu et le géant des médias sociaux et des jeux Tencent en sont venus à dominer le paysage Internet chinois dans des domaines allant de la recherche à la traduction.
Google a une présence très limitée en Chine ces jours-ci. Une partie de son matériel, y compris les smartphones, est fabriquée en Chine. Mais le New York Times a rapporté le mois dernier que Google avait transféré une partie de la production de ses smartphones Pixel au Vietnam.
La société cherche également à convaincre les développeurs chinois de créer des applications pour son système d’exploitation Android à l’échelle mondiale qui seront ensuite disponibles via le Google Play Store, même si cela est bloqué en Chine.
En 2018, Google envisageait de réintégrer la Chine avec son moteur de recherche, mais a finalement abandonné ce projet après les réactions négatives des employés et des politiciens.
Les entreprises américaines ont été prises au milieu de tensions persistantes dans le domaine technologique entre les États-Unis et la Chine. Washington continue de s’inquiéter de l’accès potentiel de la Chine à des technologies sensibles dans des domaines tels que l’intelligence artificielle et les semi-conducteurs.
En août, le fabricant de puces américain Nvidia a révélé que Washington restreindrait les ventes de composants spécifiques de la société à la Chine.