Jeudi soir M6 a consacrer sa soirée à des documentaires Trans, uniques en leur genre, présentés par Karine Le Marchand. Avant même sa diffusion, le programme fait débat. L’association des journalistes LGBTI est en effet préoccupée par la diffusion de ce documentaire. Elle a expliqué sur Twitter ses inquiétudes, avant même la diffusion de la soirée. Ces craintes se fondent donc sur les communiqués et extraits de presse diffusés.
L’orgueil du « sensationnalisme »
L’association reproche au documentaire de Karine Le Marchand de « faire encore une fois la part belle au sensationnalisme, aux images chocs et aux seuls témoignages dépolitisés ». Mais, ce qui dérange surtout l’association, c’est le débat prévu après la diffusion du documentaire. Le titre du débat dérange l’association : « Enfants trans : que faire ? » car selon elle, « ça laisse entendre que les personnes trans sont des problèmes pour la société ».
Une polarisation du débat
L’association note que sur quatre convives, « un seul est trans et deux sont très ouvertement transphobes ». Une manière de dénoncer la présence d’une mère qui refuse d’aider sa fille dans sa transition et celle du créateur d’un podcast qui parle du « phénomène transgenre ».
Si on caricature, M6 a invité deux personnes pour : un témoin du documentaire et le psychanalyste Serge Hefez. Et deux personnes contre : la mère qui refuse d’aider sa fille et le créateur du podcast. C’est précisément cette « polarisation » du débat qui est dénoncée par l’association. Elle conclut : « La liberté d’expression n’est pas un laissez-passer qui exempte du cadre légal : la transphobie est une discrimination reconnue par la loi. A l’heure où les offensives transphobes sont nombreuses, M6 ne peut pas permettre que ce type de discours se propage de cette manière ».
A quelques heures de la diffusion du programme, Guillaume Genton a recueilli le ressenti d’Eve au micro du Morning sans filtre, la matinale de Virgin Radio: