CAC 40 a clôturé en baisse de 1,3% à 5 982 lundi, oscillant autour de son plus bas niveau depuis mars 2021 après avoir chuté de plus de 4% plus tôt dans la journée suite à l’annonce que les alliés américains et européens envisagent d’interdire les importations de pétrole russe tandis que les forces russes ont continué à intensifier leur assaut contre les villes ukrainiennes. En conséquence, le brut de référence Brent a grimpé jusqu’à 139 dollars le baril, ajoutant aux inquiétudes concernant l’inflation et au ralentissement de la croissance économique. Les banques ont été parmi les moins performantes, emmenées par Société Générale (-4,2%) et BNP Paribas (-4,1%) tandis que la compagnie aérienne Air France-KLM a perdu plus de 6%. Dans le même temps, LVMH (-1,7%) et Kering (-3%) ont décidé de fermer temporairement leurs points de vente en Russie.
Seul deux secteurs trouvent grâce aux yeux des investisseurs : d’un côté la défense (avec encore +6,5% ce matin pour Thales, qui gagne presque 50% depuis le début de l’année) et de l’autre les producteurs de matières premières, en particulier dans l’énergie et les métaux. Arreté par la menace de devoir à son tour tirer un trait sur ses actifs en Russie, TotalEnergies fait un profit de 0,85%. Les parapétrolières en profitent beaucoup plus avec 8,6% pour Vallourec ou 6,8% pour CGG.
D’une manière inverse, un parcour difficile se poursuit pour Engie (-6,6%) Renault (-5,5%) ou Société Générale (-5,9%). Crédit Agricole cède 5% alors que la banque a évalué à 0,6% de ses engagements commerciaux son exposition à la Russie et à l’Ukraine. Danone maintient son activité de production et de distribution de produits laitiers et de nutrition infantile en Russie, pour répondre aux besoins alimentaires des populations civiles, mais suspend tout nouvel investissement dans le pays. Le titre recule encore de 3,1%.
Sur le marché des changes, l’euro perdant encore 0,92% à 1,0834 dollar, au plus bas depuis l’été 2020. Dans l’univers des crypto-actifs, le bitcoin retombe de 1,7% à 38.318 dollars.