LA PETITE ENFANCE : le temps du « non »

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A l’âge de la petite enfance, une bataille entre autonomie et culpabilité se met en place. Les mots favoris d’un enfant de 2 ans sont : « non », « à moi », « je »…  Le « oui » est beaucoup moins courant car de dix-huit mois à trois ans, c’est le temps du « non ».

développement de l'être humain

LA PETITE ENFANCE : le temps du « non »

Un enfant développe son autonomie quand il s’essaie à développer sa volonté propre et à obtenir ce qu’il désire. A l’inverse il développe en lui un sentiment de honte lorsqu’il fait l’expérience de la déception de sa mère et de ses proches;  quand il fait ce qu’il a envie de faire et qu’il ne répond pas à leur attente. En agissant ainsi, il n’essaie pas de se séparer de sa mère mais cherche plutôt à affirmer son identité propre : ce qui lui permettra d’établir avec elle des rapports tout à fait nouveaux.

La construction d’une autonomie saine.

A l’étape de l’autonomie, un enfant a besoin, pour se développer normalement, de pouvoir s’appuyer sur des affirmations. Il a besoin qu’on l’aide à manifester sainement sa volonté. Ce qui signifie qu’il faut l’approuver chaque fois qu’il fait un bon choix.

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Les psychologues disent que si on laisse un enfant, même entre neuf et dix-huit mois,
 choisir lui-même ses jeux pendant au moins 30 à 40% de son temps, il met en place 
les bases de son autonomie.

petite enfanceDe la même manière, les gens qui savent dominer leurs émotions et qui se sentent à l’aise avec les enfants les aident à devenir capables d’exprimer tout l’éventail de leurs sentiments.

Mais il ne suffit pas d’approuver les bons choix : il faut encore savoir faire preuve de fermeté devant de mauvais choix. Ainsi, lorsqu’un enfant ouvre tous les robinets de gaz pour voir ce qui va se passer, il faut savoir lui dire «non » et maintenir ce «non », même s’il recommence encore et encore.

L’enfant a besoin de tester sa volonté contre la vôtre, et cette fermeté est nécessaire 
pour lui apprendre qu’il y a des choses qu’il ne peut pas faire.

Si on le laisse faire à cet âge, il se comportera bientôt comme un véritable petit dictateur et toute la famille devra lui obéir. Peu à peu il deviendra ce genre d’adulte qui n’en fait toujours qu’à sa tête, ne supportant pas la frustration.

Le problème, c’est que l’inaptitude à établir le bon équilibre entre l’amour et la nécessaire fermeté se transmet facilement d’une génération à la suivante.

Les parents qui savent dire «oui » et «non » quand il le faut trouveront presque à coup sûr le juste équilibre entre une permissivité excessive et une trop grande fermeté. Ils permettront ainsi à leurs enfants d’acquérir une saine autonomie.

Quand une mère se respecte elle-même, et a respecté son enfant depuis le premier jour, 
elle n’a jamais besoin de lui apprendre à respecter les autres : il ne peut pas faire
 autrement.

Si la volonté fait défaut

Habituellement, les parents commettent plutôt l’erreur inverse : celle d’empêcher leur enfant de manifester sa volonté et de faire lui-même son choix en lui disant toujours «non ». Ce qui risque de provoquer en lui de nombreuses blessures qui peuvent perdurer.

petite enfance

Car le facteur déterminant d’une blessure durable est le sentiment d’impuissance et l’incapacité à maîtriser les événements. Si quelqu’un ignore qu’il est doté de volonté, et ne se sent jamais responsable, n’importe quel événement peut le mettre complètement à plat. C’est pourquoi cette étape du développement est si importante : elle nous donne le ressort moral.

Si j’ai ma personnalité propre, je peux retomber sur mes pieds et rien ne peut 
m’anéantir. Ma volonté me permet de rejeter tout ce qui me paralyse dans une
situation donnée. Et je peux continuer de grandir en faisant les choix dont 
je suis capable, au lieu d’attendre passivement le changement.

L’exercice de la volonté stimule la santé du corps et de l’esprit

Beaucoup de gens pensent que la toxicomanie résulte d’une conception perverse de la liberté personnelle. Dans environ 3 cas sur 4 , les maladies physiques touchent des gens qui sont désespérés, qui se sentent abandonnés ou qui sont incapables de faire des choix ou d’être autonomes.

Les personnes qui sont douées d’une personnalité forte – celles qui croient pouvoir agir sur les événements ou qui accueillent volontiers le changement à cause des possibilités nouvelles qu’il offre – ces personnes-là ont une tension artérielle très inférieure à la moyenne en plein stress et sont moins sujettes aux affections cardiaques que la plupart des gens.

On a d’ailleurs constaté que les professions où l’on trouve les plus forts pourcentages de maladies cardiaques sont précisément celles où l’on ne peut pas contrôler le stress. Par exemple, les standardistes, les caissières, les cuisiniers et les ouvriers qui travaillent à la chaîne : alors que l’on enregistre les pourcentages les plus faibles de ces mêmes maladies chez les hommes de loi ou les directeurs d’entreprises, c’est à dire chez des gens qui ont la possibilité d’organiser leur emploi du temps comme ils l’entendent.

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