L’ÂGE ADULTE : la générativité ou bien la stagnation

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La générativité – mot créé par Erik Erikson – qualifie la 7ème étape de la croissance de l’être humain. Il la situe approximativement entre 35 et 65 ans. La générativité signifie que l’on porte intérêt, au-delà des membres de sa famille, aux générations futures et au monde dans lequel elles vivront.

Habituellement on fait preuve de générativité lorsque l’on devient parent. Mais on peut donner aussi la vie en étant éducateur, enseignant, en accompagnant un enfant dans sa vie quotidienne, en animant des retraites, en écrivant des livres, etc.

générativitéIl arrive que des adultes, parvenus à l’âge de la générativité, s’interrogent tout à coup et se demandent s’ils ont quelque chose à transmettre. Il découvrent la stagnation : le sentiment d’avoir été incapable d’appeler qui que ce soit à la vie et de n’avoir rien apporté aux nouvelles générations.

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Celui qui fait cette découverte peut passer par une crise existentielle. La recherche d’une manière de vivre différente, plus significative, plus profonde, implique de se confronter avec les zones de ténèbres qui sont en nous.

La crise de l’adulte


StagnationDe nombreuses crises jalonnent la vie des adultes. Ils doivent faire face à la mort de leurs parents, à des changements de vie professionnelle, à la mise à la retraite, à des enfants qui ont des problèmes ou qui quittent le foyer familial, à des difficultés conjugales  (voire un divorce), à la maladie, à un corps qui vieillit, à des difficultés financières et surtout à cette crise dite « du milieu de la vie  » qui conduit à se poser la question que se posait Gandhi :

Est-ce que j’ai réellement quelque chose à transmettre ?

Cette crise du « milieu de la vie » est assez mal nommée. Car on peut se poser la question du sens de la vie à n’importe quel moment et même plusieurs fois dans vie.

La solution : avoir le souci des autres. Les femmes comme les hommes parviennent à résoudre les crises du « milieu de la vie » en trouvant de nouvelles façons d’avoir le souci d’eux-mêmes et des autres. Celui qui ne pense qu’aux autres risque de finir par s’user tout en étouffant les autres et de se retrouver sans vie intérieure. Se préoccuper des autres ne s’équilibre pas automatiquement avec notre souci de répondre à nos propres besoins. Aussi pouvons-nous commettre l’une des 4 erreurs suivantes :

  1. Faire pour les autres ce qu’ils peuvent faire eux-mêmes.
  2. Apporter aux autres une aide dont ils ne veulent pas ou n’ont pas besoin.
  3. Donner une aide que nous ne désirons pas donner.
  4. Ne pas comprendre que telle personne attend notre aide, mais n’ose pas nous la demander.

Au contraire celui qui est égocentrique, celui qui se contente de recevoir des autres, avec de l’indifférence pour eux;  celui là risque de ne jamais devenir un adulte capable d’engendrer la vie. L’idéal est de savoir aimer son prochain comme soi-même. S’aimer soi-même signifie que l’on prend du temps pour ce voyage intérieur en se ménageant des moments de solitude, des moments de détente et de méditation, des relations d’intimité et de pouvoir vivre ses passions secrètes ou non…

Ce qui nous permet de développer les secteurs de notre personnalité délaissés. L’intellectuel devient alors plus sensible, l’introverti plus extraverti. Les hommes développent ainsi leur côté féminin (anima) en devenant par exemple d’excellents cuisiniers. Les femmes développent leur côté masculin (animus), elles se cultivent davantage et gagnent en assurance.

Si nous avons atteint cette étape de la générativité, nous pouvons commencer à aider les autres en utilisant des dons que la guérison des blessures produit.

Les parents doivent faire ce qu’ils peuvent et apprendre des mêmes erreurs que tous les parents commettent. Les parents peuvent demander pardon à leurs enfants pour leurs anciennes erreurs, s’il se sont pardonnés à eux-mêmes et ont appris à leurs enfants à avoir confiance en l’avenir. L’idéal de la générativité ne se réduit pas uniquement en étant attentif à aider les autres, mais aussi à aider les autres à développer leurs propres dons de telle façon qu’ils n’ont plus besoin de notre aide.

 

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