L’agoraphobie
Les agoraphobes souffrent d’anxiété dans la foule et, de manière plus générale, partout où ils risquent de se sentir coincés et de ne pas obtenir rapidement de l’aide s’ils se sentaient mal. Ce n’est pas tant le lieu qui est craint mais sa configuration.
Les peurs les plus souvent évoquées dans le cadre de cette phobie : perte de connaissance, peur de tomber, d’avoir une crise cardiaque ou de devenir fou.
Les lieux les plus redoutés : cinémas, restaurants, centres commerciaux, églises, supermarchés, ponts, transports en commun, autoroutes.
La claustrophobie
La claustrophobie en est une forme particulière et limitée de l’agoraphobie, elle est également relative au lieu dans lequel l’individu se trouve.Elle concerne davantage les espaces clos ou confinés comme les ascenseurs.
Les symptômes ressentis et les pensées sont les suivants : peur de manquer d’air, de ne jamais réussir à sortir et peur de voir les murs se rétrécir.
La claustrophobie, c’est la peur de l’enfermement. Une thérapie comportementale et cognitive peut venir à bout de cette phobie handicapante.
L’aérophobie
Le nom de cette phobie est moins connue que sa peur elle-même : celle des avions.Prendre l’avion pour un aérophobe est quelque chose d’inenvisageable, celui-ci étant persuadé qu’il va mourir pendant le vol, au décollage ou à l’atterrissage et ce, quel que soit l’engin ou le trajet (30 min ou 8 heures).
Pour celui qui arrive à le prendre, la peur apparaît bien avant le départ, dès que le voyage est programmé et s’accroît au fur et à mesure que la date du voyage s’approche pour devenir intense dans les quelques heures précédant le vol pour atteindre son paroxysme avec un état d’hypervigilance durant tout le vol.
L’arachnophobie
L’arachnophobie est la peur des araignées. Nous serions approximativement 26 millions à redouter ces petites bêtes à 8 pattes, qu’elles soient minuscules ou énormes, poilues ou non, inoffensives ou vénéneuses.Cette peur peut être handicapante au quotidien car les araignées font partie de notre environnement. La vue des araignées génère de l’anxiété, ce qui perturbe la respiration et dérègle le circuit de la pensée rationnelle. Conséquences : tachycardie, vertiges, maux de ventre, crises de panique, voire vomissements ou évanouissements. Autant de symptômes sur lesquels la personne n’a aucune maîtrise…
La zoophobie
La zoophobie est la peur de l’animal en général. Elle peut concerner un animal en particulier comme les araignée (=arachnophobie), les serpents (ophidiophobie), les abeilles (apiphobie) ou encore les chiens (cynophobie).Cette peur irrationnelle concerne tout ce qui n’est pas humain et se manifeste de la manière suivante : angoisse en présence d’un ou de plusieurs animaux, pensées dites intrusives en lien avec des animaux, crise de panique à la vue d’animaux, etc.
Ces individus sont dans l’impossibilité physique et psychologique de se rendre dans un zoo.
La brontophobie
La brontophobie est la peur de l’orage, du tonnerre et des éclairs. Une personne brontophobe ne pourra pas par exemple dormir sous une tente en camping si le temps est incertain.Le terme est peu connu mais la phobie est fréquente.
Une thérapie comportementale et cognitive permet de venir à bout de cette peur intense et irrationnelle.
L’émétophobie
L’émétophobie est une peur irrationnelle de vomir : peur de vomir en public, peur de voir un autre individu vomir, peur de regarder des gestes de vomissement ou d’avoir des nausées.L’individu concerné va alors développer des conduites d’évitement : il ne va pas consommer d’alcool, ne va jamais faire de repas riches pouvant même aller jusqu’à développer des troubles anorexiques, il ne pas manger quelque chose d’entamé même si c’est encore bon, etc.
L’émétophobie serait l’une des phobies les plus répandues dans le monde.
La phobie sociale
La phobie sociale correspond à la peur intense du jugement de l’autre dans toutes les situations qui demandent une mise en avant de soi-même : prise de parole en public, entretien d’embauche, discours, etc.Les individus les plus concernés sont ceux qui craignent le regard de l’autre, le jugement, la critique, et par extension, le rejet. Un lien a été établi avec l’éducation reçue : si l’attitude parentale est peu bienveillante dans l’enfance, le risque de basculer dans la phobie sociale devient alors plus fort.
Mains moites, accélération du rythme cardiaque, rougissements, tremblements, perte de mémoire sont les symptômes principaux de la phobie sociale.
L’hypocondrie
L’hypocondrie est un terme connu grâce à la pièce de Molière, Le Malade Imaginaire, et du aussi au fait que cette phobie est l’une des plus fréquentes aujourd’hui : le progrès médical a certes fait des progrès, mais il reste toujours une part d’incontrôlable que l’hypocondriaque ne sait gérer au quotidien…Trouble somatophobe qui se caractérise par une peur et une anxiété permanente et excessive concernant la santé et le bon fonctionnement de l’organisme d’un individu, l’hypocondrie se traduit au quotidien par une écoute obsessionnelle de son corps et une interprétation erronée des signaux organiques envoyés. L’hypocondriaque étant ainsi persuadé d’avoir un mal incurable….
La carcinophobie
C’est une forme d’hypocondrie mais focalisée sur une maladie en particulier : le cancer. Étant une maladie grave et souvent mortelle, le cancer cristallise beaucoup d’angoisses. Cependant, il est lui-même l’objet de l’angoisse, ce qui paradoxalement, est rassurant : dans l’hypocondrie, l’angoisse est diffuse, on souffre mais on ne sait pas de quoi exactement, ce qui ajoute à l’anxiété globale.La peur du cancer est difficile à raisonner et peut pousser parfois à retarder la consultation et le diagnostic alors que le dépistage précoce est essentie : « la peur n’évite pas le danger »…