Positiver !

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Et si, dans nos vies, nous cessions enfin de ne percevoir que le verre à moitié vide ? Voir la vie en rose, cela peut être beaucoup plus simple que l’on ne croit ! Exprimer la gratitude d’être en vie, tirer les leçons des expériences difficiles pour en faire des atouts. Et si, dès aujourd’hui, nous laissions les détails anodins derrière nous, tous ceux qui risquent forts de nous pourrir la vie sans raison, et  nous mettions à positiver, à apprécier, tout simplement, le bonheur d’être ?

 Saisir le bonheur quand il est là

« Le bonheur, après tout, est une activité originale aujourd’hui, écrivait Albert Camus. La preuve est qu’on a tendance à se cacher pour l’exercer. Pour le bonheur aujourd’hui c’est comme pour le crime de droit commun : n’avouez jamais. » Et si l’on savait, enfin, saisir le bonheur quand il est là, et même se l’avouer ? Car n’oublions pas : comme le disait, encore, Camus : « Il faut être fort et heureux pour bien aider les gens dans le malheur« …

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Saisir les bonheurs les simples, c’est, par exemple, se réjouir d’un moment partagé avec son enfant. Se sentir pleinement vivant pendant une marche, en solitaire ou en famille, à l’affut de tous ses bienfaits sur nos sens, éveillé pleinement aux odeurs et aux couleurs, aux doux cris des oiseaux et aux sensations du vent ou du soleil sur la peau… Savourer la lecture d’un livre bien écrit. Etre heureux d’un moment passé avec ses amis. Participer à une séance de sport bien musclée… Goûter pleinement l’écoute d’un morceau de musique. Tous ces minuscules plaisirs du quotidiens, lorsque l’on apprend à les apprécier à leur juste valeur, lorsque l’on parvient à saisir l’instant et à le vivre, font de notre quotidien un mets savoureux à déguster !

 La gratitude quotidienne

Positiver, c’est aussi être reconnaissant de ce que l’on possède. Voir les aspects positifs de notre vie, bref, être conscient de nos trésors, voir en quelque sorte le verre à moitié plein plutôt que le verre à moitié vide… « L’apprentissage du bonheur est une affaire de tous les jours !« , souligne Tal Ben-Shahar, qui a enseigné la psychologie positive à Harvard.

Et il insiste : « Le simple fait de consacrer une ou deux minutes par jour à se dire ‘je suis reconnaissant d’être en vie‘ a des conséquences insoupçonnées« . Lorsqu’ils passent en revue les raisons pour lesquelles ils éprouvent de la reconnaissance, les gens sont ainsi plus heureux, mais également plus déterminés, plus énergiques et plus optimistes. Tal Ben-Shahar précise : « Ils sont aussi plus généreux et plus prompts à apporter leur soutien à autrui. » On peut, même, au sein du couple, se rappeler régulièrement l’un l’autre ce qui nous inspire de la reconnaissance dans notre relation de couple.

Et ainsi, dès lors que la gratitude devient une habitude, on n’a plus forcément besoin d’événement particulier pour se réjouir… Oprah Winfrey, productrice américaine de télévision, affirmait ainsi : « Si on se concentre sur quelque chose, cette chose s’amplifie ; si on se concentre sur les bonnes choses de la vie, il y aura de plus en plus de bonnes choses. A partir du moment où j’ai su ressentir de la gratitude indépendamment de ce qui se passait dans ma vie, il m’est arrivé des choses positives. »

 Tirer les leçons des expériences douloureuses

« On ne peut accéder au bonheur authentique sans une certaine proportion de malaise affectif et de stades pénibles« , estime par ailleurs Tal Ben-Shahar. Reprise dans de nombreuses chansons, la célèbre phrase du philosophe Frédéric Nietzche, dans son essai Le Crépuscule des idoles paru en 1888, est à cette image tout à fait juste : « Ce qui ne tue pas rend plus fort. » Le bonheur présuppose nécessairement de surmonter des épreuves et des obstacles.

Finalement, pour Tal Ben Shahar, « les phases difficiles augmentent la capacité à apprécier les plaisirs ; en effet, elles nous évitent de considérer ces derniers comme un dû, et nous rappellent qu’il faut être reconnaissant pour les petits plaisirs comme pour les grandes joies« . Or en effet, comme l’écrivait si justement Marcel Proust, « on ne guérit d’une douleur qu’à condition de la vivre pleinement« . Voyons les côtés positifs de nos échecs, de nos souffrances passées, et de nos douleurs, soyons conscients ce qu’ils nous ont apporté… Apprenons à guérir, en faisant de nos blessures une force !

 Carpe diem… Jouissons  de l’instant présent, profitons du bonheur quand il est là !

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