Pourquoi mange-t-on lorsqu’on s’ennuie ?

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Une envie de salé en fin de matinée, une fringale de sucré dans l’après-midi, du pain et du fromage en rentrant du travail, les occasions de grignoter sont nombreuses, surtout lorsqu’on est chez soi, et a fortiori quand on ne fait “rien”.

 Distinguer la “vraie” faim de la “fausse” faim

Il existe deux types de faim : la faim physiologique et la faim psychologique. Si la faim physiologique se traduit par des signaux organiques : ventre qui grouille, impression de “trou”dans le ventre, faiblesse voire vertiges, etc., la faim psychologique ne montre aucun signe  : on a faim, ou plutôt on a “envie de manger”, mais la sensation n’est pas physique.

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Ce type de faim apparaît le plus souvent lorsqu’on s’ennuie, lorsqu’on ressent un vide que l’on a envie de combler avec de la nourriture, sans que cette solution ne soit consciente. Se remplir physiquement permet alors de combler le vide psychologique.

 Les kilos émotionnels

Les aliments choisis ont alors une fonction “émotionnelle”, on se tourne vers eux pour leur valeur réconfortante :  sucreries, snacking, etc. Il est effectivement rare que dans ce cas on se tourne vers des fruits et légumes et pour cause :  lorsqu’on mange des aliments sucrés, le système de récompense du cerveau est activé.

Les poussées de dopamine provoquées par la consommation de sucre favorisent la bonne humeur. Quant au gras, des chercheurs ont mis en évidence qu’une partie des lipides assimilés (ceux transformés en triglycérides) “remontait” vers le cerveau et venait interagir avec les neurones transmetteurs de dopamine, l’hormone du plaisir.

 Comment lutter contre la faim par ennui ?

Pour enrayer le mécanisme ennui et nourriture, l’idéal est de trouver des routines alternatives et d’apprendre à se distraire autrement que par la nourriture. Réfléchissez à une activité que vous pourriez pratiquer pour occuper votre corps et votre esprit. Cette activité doit être rapide à mettre en place, facile et accessible comme lire un livre par exemple, appeler un ami, aller faire une promenade, boire un grand verre d’eau, etc…

Pratiquer la méditation permet également de libérer son esprit de la nourriture. Prenez conscience de votre faim émotionnelle et verbalisez vos émotions : « j’ai envie de manger parce que je m’ennuie ». Cette prise de distance et cette conscientisation vous permettra de redevenir acteur de vos choix et de ne pas céder aux pulsions.

Enfin, essayez de planifier vos repas et vos collations au maximum,  cela vous empêchera d’être pris au dépourvu et de craquer sur tout et n’importe quoi. De même, lorsque vous faites vos courses, partez le ventre plein.

Si les pulsions sont trop fortes et la prise de poids réelle ou l’alimentation trop déséquilibrée, il convient de se faire accompagner par un professionnel.

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