Rentrée scolaire : non, les garçons n’ont pas plus « la bosse des maths » que les filles

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Les mathématiques ont la particularité d’attirer davantage les garçons que les filles et d’être la bête noire des élèves français par rapport à beaucoup d’élèves étrangers. Pourquoi y a-t-il autant de différences de résultats en maths entre les enfants ?

Ce sont les sciences sociales qui nous éclairent là-dessus. Et effectivement, premier constat : en France, les filles sont moins nombreuses que les garçons à poursuivre les maths jusqu’au bac, pourtant elles ne sont pas moins douées.

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Jusqu’au CP elles sont même plus performantes nous avons indiqué deux études françaises récentes. Mais à partir du CE1, les garçons consomment l’avantage et obtiennent de meilleurs résultats, quel que soit leur milieu social.

Cette bascule ne s’explique pas par de l’inné, le cerveau des garçons n’est pas biologiquement plus compétent que celui des filles pour les maths. Plusieurs études, notamment des universités de Harvard et de Chicago, ont montré que ce sont plutôt les stéréotypes de genre qui influencent les résultats des élèves car les parents, ou les enseignants, peuvent avoir tendance parfois inconsciemment à encourager davantage les garçons en maths, ce qui se sent sur les performances des filles.

Mauvais résultats des élèves français
Dans les classements internationaux, PISA, TIMSS, les élèves français sont en bas du classement des 38 pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Et d’après les travaux du Conseil national d’évaluation du système scolaire (CNESCO) en France, plusieurs facteurs peuvent expliquer cette situation.

D’abord un déficit de formation scientifique des enseignants eux-mêmes. En France, 80 % des enseignants du primaire n’ont pas suivi d’enseignement en sciences après le bac. Ensuite, l’enseignement des maths est plutôt écrit et théorique chez nous, alors que d’autres pays utilisent davantage la manipulation d’objets, le jeu, l’informatique, et les explications orales pour enseigner les mathématiques, et les études démontrent que cela convient davantage aux élèves.

Avoir la « bosse des maths » ou pas
Il est vrai que nous ne sommes pas tous intelligents de la même façon. D’ailleurs, plutôt que de parler d’intelligence différente, les spécialistes préfèrent désormais parler de « préférences d’apprentissage » différentes. Mais il faut retenir que rien n’est définitif, car le cerveau est plastique, et nos préférences d’apprentissage évoluent avec l’âge et le vécu. Ce qui fait que personne ne peut être rangé définitivement dans la catégorie des « cracks » ou des « nuls en maths ».

 

Source: www.francetvinfo.fr

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