Quelles sont les mesures à prendre en cas de transpiration ?
– Le choix d’une alimentation adaptée : évitez l’alcool, le tabac, les aliments contenant de la caféine (café, thé, chocolat, ou soda à base de caféine) et la nourriture épicée, car ils stimulent la production de sueur.
– La toilette : réalisez une toilette des zones sujettes à l’hyper-transpiration avec unsavon doux1 à 2 fois par jour et en séchant bien pour éviter la macération qui pourrait favoriser l’apparition de mycoses.
– Le port de vêtements appropriés : privilégiez les vêtements amples en matières naturelles (coton, lin, laine) et pas de matière synthétique. Par exemple, des chaussettes en coton à changer deux fois par jour si besoin, et des chaussures en cuir ou toile plutôt qu’en plastique.
– L’utilisation de protections adhésives sous les aisselles : elles se placent directement sur la peau et protègent ainsi les vêtements d’une usure prématurée.
– Des absorbeurs d’odeurs peuvent être utilisés en complément pour le confort au niveau des chaussettes et des chaussures et ils diminuent les odeurs dues à la colonisation bactérienne.
– L’épilation réduit également l’adhésion de la sueur aux poils.
– Apprendre à maitriser les situations sources de stress : techniques de relaxation par exemple.
L’usage d’un déodorant ou d’un anti-transpirant.
Dans le cas d’une transpiration modérée, un simple déodorant antiseptique ou non suffit. Il vient en complément de la toilette corporelle : il peut se présenter en stick, roll-on ou spray.
Dans le cas de transpiration abondante et/ou intense : il convient alors de prendre un soin anti-transpirant (spray avec alcool, flacon à bille), tout en étant vigilant en cas de peau sensible pour ne pas créer d’irritation. Ces soins anti-transpirants sont souvent à appliquer le soir en cures de quelques jours.
Quelles sont donc les différences entre déodorants et anti-transpirants (antisudoraux) ?
On les confond souvent et pourtant ces deux produits ont des effets bien différents.
– Les déodorants masquent les mauvaises odeurs en les remplaçant par du parfum. Ils peuvent contenir ou non dans leur composition un produit antiseptique (Triclosan, Chlorhexidine, Ammonium quaternaires, Dérivés de phénol…). Les déodorants peuvent provoquer des réactions d’intolérances en fonction des molécules qu’ils contiennent et notamment lors de la présence de certaines huiles essentielles comme parfum.
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– Les anti-transpirants diminuent la production de sueur. Ils sont alors constitués de sels métalliques (aluminium ou zirconium) qui permettent d’obstruer les glandes sudoripares. En effet, la transpiration va permettre la dissolution de ces sels et ils vont venir interagir avec les fibres de kératine au niveau de la peau pour former des bouchons au niveau de ces glandes sudoripares. Ils ont également des propriétés antibactériennes, mais ils ont le désavantage de provoquer des irritations, des rougeurs et des démangeaisons sur des peaux sensibles.
Les anti-transpirants montrent une action efficace sur l’hyperhidrose en 3 semaines de traitement, en respectant bien les modalités d’utilisation. En raison du risque d’irritation de ces produits lié à la libération de toutes petites quantités d’acide chlorhydrique par hydrolyse des sels, il est conseillé d’appliquer ces produits le soir sur peau sèche et saine et de ne pas se raser dans les 48h précédentes. Surtout, bien respecter les modalités d’utilisation et les fréquences d’application des produits. Demandez conseil à votre phramacien.
Parmi les composants de ces anti-transpirants on peut retrouver :
– Des lipoaminoacides aux propriétés acidifiantes avec une action fongicide et bactéricide, ce qui permet leur utilisation en action préventive et curative des mycoses au niveau du pied.
– Des inhibiteurs d’enzymes bactériennes comme des esters d’acide lactique, qui bloquent les bactéries responsables de l’apparition des mauvaises odeurs.
– Des absorbeurs d’odeurs qui vont contenir alors du talc, de l’amidon, du stéarate de magnésium, du propylène glycol et sont particulièrement indiqués pour traiter les chaussettes et les chaussures.
– Ou encore l’alun naturel ou pierre d’alun : c’est un produit minéral dont le plus courant est l’alun de potassium qui est sans alcool et sans parfum et qui possède deux propriétés particulièrement intéressantes. Elle est astringente et hémostatique, et a longtemps été utilisée pour calmer le feu du rasoir et stopper le saignement de micro coupures du rasage. Elle permet également de réduire la transpiration. En effet, en passant la pierre d’alun sur la peau, un film invisible de sels minéraux est déposé et empêche la formation des bactéries responsables des odeurs désagréables. Elle s’utilise après l’avoir mouillée à l’eau et en passant plusieurs fois sous les aisselles pour bien protéger. Ce produit ne tache pas les vêtements et est particulièrement efficace chez les sportifs pour les pieds et mains moites.
Anti-transpirants, sels d’aluminium et risque de cancer du sein ?
Ce lien entre l’utilisation d’anti-transpirants à base de parabènes ou de sels d’aluminium et l’apparition de cancer du sein reste à l’état d’hypothèse à ce jour. Les différentes études réalisées ont amené les fabricants à réduire la concentration en aluminium à 0,6% dans les produits anti-transpirant.
Transpiration excessive : quand consulter ?
Si l’hyperhidrose est soudaine et inexpliquée, qu’elle soit accompagnée d’une perte de poids, de fièvre, douleur thoracique, essoufflement, accélération du rythme cardiaque, ou si elle se produit essentiellement la nuit ou qu’elle ne touche qu’un seul coté du corps, alors il est conseillé de consulter un médecin sans tarder.
La consultation d’un médecin est également nécessaire si l’hyperhidrose est toujours présente malgré les mesures prises (alimentation, vestimentaires, relaxation, anti-transpirants…) et qu’elle perturbe la vie au quotidien.
Le médecin établit alors à l’aide d’un questionnaire spécifique l’importance de la transpiration et son impact social et psychologique. Il recherche également les causes possibles à cette hypersudation et des analyses de sang et/ou d’urines peuvent être prescrites.
Quels traitements contre la transpiration excessive ?
Différents traitements pour soigner une hyperhidrose peuvent être prescrits par le médecin ou le dermatologue :
– Des séances d’ionophorèse :
Cela consiste à tremper les mains et les pieds (des adaptateurs existent également pour les aisselles) dans un bain d’eau tiède traversé par un courant électrique de faible intensité qui réduit la production de sueur. Une dizaine de séancessont nécessaires pour obtenir un résultat satisfaisant. Elles se font au cabinet du médecin et sont prises en charge sur certains critères par l’assurance maladie. Il est également possible de le faire chez soi avec un appareil spécifique. Cette technique ne peut pas être réalisée chez les personnes portant un pacemaker ou chez les femmes enceintes.
– Des injections de toxine botulique (BOTOX®) :
Ce produit aux multiples usages (notamment esthétique mais aussi antimigraineux) bloque le signal transmis par le cerveau aux glandes sudoripares. Ces injections ne sont réalisables que par un dermatologue et le traitement est efficace pour 3 mois. Les injections (non prises en charge par l’assurance maladie : entre 100 et 200 euros la séance) sont ensuite répétées à intervalle réguliers mais pas au niveau des mains car elles peuvent entrainer la paralysie de certains nerfs. Des contre-indications existent à ce traitement, demandez à votre dermatologue.
– Une sympathectomie :
C’est une intervention chirurgicale qui permet de sectionner les petits nerfs qui déclenchent l’hypersudation des aisselles, visage et mains et de courtes incisions sont pratiquées au niveau du thorax. Cette opération, non douloureuse, ne permet de supprimer la transpiration excessive que dans la partie supérieure de l’organisme qui peut alors compenser par une hyper sudation dans la partie inférieure. Bien prendre la mesure d’une telle opération avec son médecin.
– Excision chirurgicale d’une partie des glandes sudorales pour les aisselles, opération délicate faite par certains chirurgiens expérimentés.
– Antidépresseurs : lorsque l’hyperhidrose relève du stress, certains antidépresseurs, béta bloquants, et anxiolytiques peuvent la réduire.
Il existe également des solutions naturelles :
– Phytothérapie :
Il existe des plantes antisudoripares à utiliser en cas de transpiration excessive, mais il existe à l’inverse des plantes sudorifiques à éviter comme par exemple : la bardane, la mélisse, la pensée sauvage, la bourrache, le plantain, le sureau, la violette…
Parmi les plantes pour le traitement de l’hyperhidrose, des décoctions en usage externe de prêle et de sauge sont particulièrement efficaces au niveau des pieds. Pour l’hypersudation liée à la ménopause, des plantes telles que la sauge officinale en teinture mère peuvent être utilisées.
– Aromathérapie :
Un certain nombre d’huiles essentielles peuvent être utilisées pour leurs effets anti-odeurs : les huiles Essentielles de Pin, de Thym, de Lavande pour un effet régulateur de la transpiration des pieds, mais aussi les huiles essentielles de Sauge, de Palmarosa. Des sprays pour les aisselles à base d’huiles essentielles existent également prêts à l’emploi.
Avec le retour des beaux jours et l’augmentation progressive de la température extérieure, transpirer n’est pas une fatalité et en cas de transpiration excessive, dessolutions existent ! Ne laissez plus des auréoles, des mains moites, ou des mauvaises odeurs corporelles vous gâcher la vie, parlez-en à votre pharmacien qui saura vous conseiller !