Le Kremlin a félicité mardi le patron de Tesla, Elon Musk, pour avoir suggéré un éventuel accord de paix pour mettre fin à la guerre en Ukraine, après que Kyiv ait réprimandé Musk pour avoir proposé des conditions qu’il considère comme gratifiantes pour la Russie.
« Il est très positif que quelqu’un comme Elon Musk cherche une issue pacifique à cette situation », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d’une conférence téléphonique.
« Par rapport à de nombreux diplomates professionnels, Musk cherche toujours des moyens de parvenir à la paix. Et parvenir à la paix sans remplir les conditions de la Russie est absolument impossible », a-t-il ajouté.
Dans un sondage Twitter publié lundi, le patron de Tesla a proposé que l’Ukraine cède définitivement la Crimée à la Russie, que de nouveaux référendums soient organisés sous les auspices de l’ONU pour déterminer le sort du territoire sous contrôle russe et que l’Ukraine accepte la neutralité.
Kyiv dit qu’il n’acceptera jamais de céder des terres prises par la force et que des référendums légaux ne peuvent pas être organisés dans un territoire occupé où de nombreuses personnes ont été tuées ou chassées. Après que Vladimir Poutine a annoncé l’annexion de quatre provinces ukrainiennes la semaine dernière, Kyiv a déclaré qu’il postulait pour rejoindre l’OTAN et qu’il ne négocierait pas avec la Russie tant que Poutine serait président.
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy a répondu à la proposition de Musk avec son propre sondage Twitter demandant : « Lequel @elonmusk aimez-vous le plus ? Celui qui soutient l’Ukraine (ou) celui qui soutient la Russie. »
Mardi à 10h30 GMT, le sondage initial de Musk avait recueilli plus de 2,5 millions de voix, avec environ 60% d’opposition au plan.
Peskov a déclaré mardi que des « bots » – de faux comptes Twitter – « participaient activement au vote ». Il n’a fourni aucune preuve.
Moscou a toujours été ouvert à une fin négociée du conflit, a ajouté Peskov. Il a critiqué un nouveau décret ukrainien, signé par Zelenskiy mardi, qui stipule que Kyiv ne négociera pas directement avec Poutine pour mettre fin au conflit.