Veuillez cesser toute activité : l’oisiveté n’est plus un vilain défaut!

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L’oisiveté n’est pas un vilain défaut ! Oui, je sais, vous comme moi, avons entendu bien des remarques qui contredisent cette affirmation. Mais vous le savez, les certitudes d’hier deviennent souvent caduques, quand la science décide de se pencher sur une question donnée.

C’est ce qui s’est passé quand le neuropsychologue Francis Eustache à laissé aller ses pensées sur la question du laisser aller !

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Personnellement, je dirais qu’enfant, j’étais un champion du cerveau qui divague à ses pensées. C’est sûr, « ils » ont bien essayé de me faire culpabiliser à ce sujet. J’en ai entendu des remarques désobligeantes, mes parents, mes profs… tous auraient aimé mettre un terme à mes divagations spirituelles. Raté !

Un scientifique à la rescousse des flemmardeurs

oisivetéFrancis Eustache, neuropsychologue au CHU de Caen, nous éclaire donc sur nos moments passés à ne rien faire. Il affirme que ces temps d’oisiveté sont d’une importance capitale. En effet, quand l’individu n’est pas dans l’action, son cerveau entre en mode « par défaut ». C’est alors que la multitude d’informations ingurgitées font l’objet d’un classement, un tri absolument indispensable qui produit une certaine cohérence.

Ne rien faire permet donc de générer de la cohérence. Ainsi, on comprend mieux le monde dans lequel on évolue. L’environnement social et professionnel (entre autre) de chaque individu nécessite cette pause cérébrale afin d’être décrypté. De cette façon, il devient possible de mieux appréhender l’avenir. Si j’avais su cela plus tôt, j’aurai pu répondre à ma mère quand elle me surprenait à ne rien faire :

Attend maman, je décrypte le monde qui m’entoure afin d’appréhender mon avenir dans cet environnement complexe dans lequel tu m’a mis au monde 🙂

Mais, une fois n’est pas coutume, ce n’est certainement pas moi qui parle le mieux du sujet traité dans mon article. Oui on peut être blogueur et modeste 🙂 Je vous propose donc de consulter la courte vidéo en bas d’article. Vous y verrez un neuropsychologue qui affirme que l’oisiveté n’est pas un si vilain mal.

Je remercie Francis Eustache pour ses travaux. Enfin quelqu’un qui ne me culpabilise pas d’avoir passé de long moments à errer à mes pensées ! Oui, j’ai flâner (comme il se doit) pour analyser ces informations toutes plus incompréhensibles les unes que les autres…

J’en arrive même à me demander aujourd’hui ce que je serais devenu si je n’avais pas autant glandé par le passé !

Avant que la science s’en mêle : comment justifier l’injustifiable…

Auparavant déjà, j’avais bien deux trois explications sous le coude pour tenter de justifier (s’il le fallait), tout l’intérêt que je portais à la glandouille. Bon j’avoue que toutes ne se valent pas, mais peu importe puisque de toute façon maintenant… j’ai la science de mon côté ! Voila les arguments qui m’ont « sauvé » la mise dans bien des situations :

  1. Glander c’est un art : Un art de vivre qui fait de moi un véritable artiste. Et toc !
  2. Se prélasser rend plus sensuel : Oui, mettre son corps et son esprit au repos aiguise les sens. Je deviens plus réceptif aux sensations agréables, une douce brise, un rayon de soleil, ou la fraîche odeur de la pluie, le rire d’un enfant…
  3. Le farniente booste ma créativité : Laisser divaguer mon esprit m’invite à voir les choses sous un angle nouveau, à sortir des raisonnements stéréotypés.
  4. Favoriser le lâcher-prise : Le mode « pause » me permet de lâcher-prise, ce qui favorise entre autres bonnes choses, l’endormissement et le sommeil profond.
  5. Un regain d’énergie : Ça parait évident, glander permet un regain d’énergie. Pas inutile quand s’annonce un temps fort de la vie courante juste après.
  6. Je réfléchis mieux : Pour moi, il n’existe pas de problème, mais que des solutions… qui restent à trouver. Le meilleur moyen quand « ça ne veut pas le faire » c’est souvent de ne plus y penser. La solution apparaît souvent par la suite, le temps que mes neurones se débrouillent avec la multitude de propositions disponibles.
  7. C’est un cadeau que je me fais à moi-même : J’adore faire des cadeaux ! Je m’offre donc régulièrement des temps de farniente, sans oublier de me remercier pour ce geste généreux 🙂
  8. Ça me déstresse : Bon ceux qui me connaissent le savent… il en faut un paquet pour arriver à me stresser ! Mais quand cela arrive, rien de tel que de couper le moteur, un bon gros break me permet ensuite de repartir de plus belle, le sourire aux lèvres.

Quelques citations qui relèguent leur auteur… à l’âge de pierre

  • On trouve dans l’Ecclésiastique (chapitre XXXIII, v. 29) cette phrase : Multam malitiam docuit otiositas, ce qui veut dire que : l’oisiveté a toujours enseigné beaucoup de mal.
  • Horace nous a laissé sa pensée dans ces quelques mots : Vitanda est improba siren desidia, ce qui signifie : l’oisiveté est une dangereuse sirène qu’il faut éviter.
  • Un auteur du XIVe siècle, Raoul de Presle disait : Ociosité (Oisiveté), sans lettres ni sciences est sépulture d’homme vif (vivant).
  • Le bonhomme Richard nous a laissé sa pensée d’une façon assez originale, ainsi il disait : l’oisiveté va si lentement que tous les vices l’atteignent.
  • Ma mère, très cartésienne sur la question : « Au lieu de te tourner les pouces, va plutôt ranger ta chambre ». Oui je sais… mais j’avais envie de la caser quelque part celle-la !

Enfin sachez, que « l’erreur » n’est pas franco-française, puisque les Allemands et les Italiens appellent l’oisiveté l’oreiller du diable : Des Tunfels Ruhebank ; Capez zolo del diavrolo.

Sur ce je vous laisse à vos errances, j’ai du boulot qui m’attend !

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