Habiter à proximité d’un parc, d’un boisé ou de tout espace de verdure de plus de 10 mètres carrés réduirait les inégalités en matière de santé entre les plus défavorisés et les mieux nantis de la société. C’est le constat que font des chercheurs britanniques dans une étude publiée dans la prestigieuse revue médicale Lancet.
De façon générale, les personnes à faible revenu qui résident dans des secteurs défavorisés sont plus à risque d’avoir des problèmes de santé et de vivre moins longuement que le reste de la population. Or, habiter à proximité d’un espace vert diminuerait le risque de mourir des suites d’une maladie, en réduisant le stress et en favorisant la pratique d’activité physique.
Selon les résultats de l’étude, dans les localités les plus « vertes », la différence entre le taux de mortalité des « riches » et des « pauvres » était deux fois moins élevée que dans les localités où les espaces verts étaient moins nombreux.
La différence était particulièrement moins prononcée dans le cas de décès par une maladie cardiovasculaire. Par contre, dans les cas de décès par cancer du poumon ou par automutilation (suicide), l’écart entre les taux de mortalité des mieux nantis et des plus défavorisés était le même, qu’ils habitaient ou non près d’un espace vert.
L’étude menée par des chercheurs de deux universités écossaises portait sur la population de l’Angleterre avant l’âge de la retraite, soit 40 813 236 personnes. Les chercheurs ont classé la population en cinq niveaux de revenus et quatre catégories d’exposition à un espace vert de 10 mètres carrés et plus. Ils ont ensuite examiné les registres de plus de 366 000 décès entre 2001 et 2005.
D’après les chercheurs, l’environnement physique aurait un important rôle à jouer pour combattre les inégalités en matière de santé, autant que les campagnes de sensibilisation sur les saines habitudes de vie.