Le Premier ministre Fumio Kishida a déclaré mercredi que le Japon redémarrerait les centrales nucléaires inactives et envisagerait de développer des réacteurs de nouvelle génération, dans un revirement de politique qui verra le pays se tourner vers l’énergie atomique alors que les prix du carburant montent en flèche dans le monde.
Kishida a déclaré aux journalistes qu’il avait demandé aux responsables de proposer des mesures concrètes d’ici la fin de l’année.
Cette décision est un changement important pour le Japon, qui a réduit son utilisation de l’énergie nucléaire depuis 2011, lorsqu’un tsunami déclenché par un tremblement de terre massif a envoyé de l’eau s’écraser sur la centrale électrique de Fukushima Daiichi, entraînant la pire catastrophe nucléaire au monde depuis Tchernobyl en 1986.
Depuis lors, le public est sceptique à l’égard de l’énergie nucléaire et le Japon a procédé à des mises à jour strictes de la sécurité dans les centrales de tout le pays.
Ces dernières années, le pays a également importé de plus grandes quantités de gaz naturel et de charbon pour répondre à ses besoins énergétiques.
Mais Kishida a renouvelé ses appels à réduire sa dépendance à l’égard de ces carburants et a présenté des plans pour que le Japon atteigne la neutralité carbone en 2050 lors du sommet de la Cop 26 l’année dernière.
Plus récemment, l’augmentation des prix du carburant, due en partie à l’invasion non provoquée de l’Ukraine par la Russie, a incité le gouvernement à annoncer davantage de mesures d’économie d’énergie.
Fin juin, le ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie a exhorté les habitants à économiser l’électricité.
Selon l’Agence des ressources naturelles et de l’énergie, au 26 juillet, le Japon comptait sept réacteurs nucléaires en activité, et trois autres hors ligne pour cause de maintenance.