La Colombie reprendra les négociations de paix avec l’Armée de libération nationale

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Le gouvernement colombien et le groupe d’insurgés de l’Armée de libération nationale (ELN) ont annoncé mardi la reprise des négociations de paix, après une interruption de trois ans.

L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse conjointe des hauts dirigeants de l’ELN et d’une équipe de négociateurs représentant le gouvernement colombien à Caracas, au Venezuela.

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Le Venezuela est l’un des pays garants du processus de négociation, lancé il y a plus de six ans mais stoppé en 2019 par l’ancien président colombien Ivan Duque.

Son successeur, Gustavo Petro, a fait de la relance des négociations de paix une priorité de son gouvernement depuis sa prise de fonction en août.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a salué cette annonce, selon un communiqué du porte-parole Stéphane Dujarric, et a remercié le Venezuela aux côtés de Cuba et de la Norvège pour avoir facilité le processus.

« (Guterres) exhorte les deux parties à saisir pleinement cette opportunité pour mettre fin à un conflit meurtrier qui dure depuis des décennies et dont la résolution est essentielle pour élargir la portée de la paix dans le pays. Il note positivement l’accord des parties pour construire leurs pourparlers sur la base des progrès des négociations antérieures, ainsi que l’importance qu’elles attachent à la participation de la société civile à la construction de la paix », a déclaré Dujarric.

« Le Secrétaire général espère que les Colombiens pourront démontrer une fois de plus que même les conflits les plus enracinés peuvent être résolus par le dialogue », a-t-il ajouté.
Le mois dernier, la Colombie et le Venezuela ont rétabli des relations diplomatiques après plus de deux ans, visant en partie à reprendre les pourparlers avec les forces de guérilla qui contrôlent de grandes parties du territoire à travers la frontière colombienne et vénézuélienne.

L’ELN est l’une des plus importantes forces de guérilla encore actives dans la région. Né en tant que force insurgée marxiste dans les années 1960, le groupe finance ses activités par des enlèvements, des extorsions et une implication dans le trafic de stupéfiants.

Ces dernières années, l’ELN a étendu ses opérations dans le sud du Venezuela, où elle contrôle les opérations minières illégales.

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