Emmanuel Macron a convoqué lundi une réunion de crise avec de hauts ministres pour faire face aux grèves

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Le président français Emmanuel Macron a convoqué lundi une réunion de crise avec de hauts ministres pour faire face aux grèves paralysantes dans les raffineries de gaz qui ont asséché les pompes à carburant.

Macron a déclaré lundi son désir d’une solution « le plus rapidement possible » aux manifestations, promettant de « faire tout son possible » pour en trouver une, selon l’affilié de CNN BFMTV.

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Le gouvernement a ordonné aux grévistes de deux dépôts de carburant à Feyzin, près de Lyon, de reprendre le travail pendant plusieurs heures lundi ou de faire face à des poursuites pénales, selon la ministre française de l’énergie, Agnès Pannier-Runacher.

Lyon est l’une des régions les plus touchées du pays, avec près de 40 % des stations-service en panne d’au moins un carburant dimanche. Ailleurs, près d’un tiers des stations-service sont à court d’au moins un carburant, la situation devant s’aggraver cette semaine, selon la Première ministre française Elisabeth Borne.

C’est la deuxième fois au cours des dernières semaines que le gouvernement français a pris la décision inhabituelle de réquisitionner le personnel essentiel face à des semaines de grèves dans les raffineries appartenant à ExxonMobil et TotalEnergies, qui ont interrompu l’approvisionnement de milliers de stations-service.

Alors que les travailleurs d’ExxonMobil ont accepté de mettre fin au blocus de la raffinerie et du dépôt de Fos-sur-Mer dans le sud de la France en fin de semaine dernière à la suite de négociations salariales, les grèves se poursuivent dans les raffineries de TotalEnergies.

L’un des plus grands syndicats français, la CGT, a refusé d’accepter les termes d’un accord salarial conclu entre TotalEnergies et deux autres syndicats, la CFE-CGC et la CFDT. L’accord prévoit une augmentation de salaire de 7 % pour 2023 et une prime pour tous les employés équivalant à un mois de salaire. La CGT a réclamé une augmentation de salaire de 10 %.

Des automobilistes font la queue pour du carburant dans une station-service Leclerc SA, avec des pénuries de carburant, à la périphérie de Paris, en France, le vendredi 14 octobre 2022. Les débrayages des travailleurs de la raffinerie, qui ont touché la plupart des raffineries françaises, ont laissé près d’un tiers des stations-service du pays avec des pénuries d’approvisionnement, selon les données du gouvernement.

Mais le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré que les grèves étaient « inacceptables et illégitimes », car des accords salariaux avaient été respectés avec la majorité des travailleurs. « Le temps des négociations est passé », a-t-il ajouté.

Dans une interview à France Inter, une station de radio, un représentant de la CGT, Philippe Martinez, a affirmé que « plusieurs milliers » de travailleurs étaient toujours en grève, contredisant les ministres du gouvernement qui ont qualifié les grévistes à la fois de « une poignée de travailleurs » et de « plusieurs cent personnes » dans les interviews.

Le ministre des Transports, Clément Beaune, a déclaré à France Inter que la seule issue à la crise était la fin des grèves.

Pendant ce temps, les navetteurs pourraient être confrontés à des jours de chaos de voyage si les grèves prévues dans le réseau de transport public parisien et certaines parties du réseau ferroviaire national se poursuivent. Beaune a indiqué que dans les régions les plus touchées, seul un train sur deux circulera mardi.

L’action syndicale se déroule dans un contexte de hausse du coût de la vie en France, où les factures d’électricité augmentent en raison d’une coupure de l’approvisionnement en gaz naturel russe qui a déclenché une crise énergétique en Europe. Dimanche, des milliers de personnes ont défilé dans le centre de Paris pour protester contre la crise et « l’inaction climatique ».

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