Italie: la Première ministre Giorgia Meloni veut arrêter les départs « illégaux »

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Italy’s new Prime Minister Giorgia Meloni (C) speaks in her first address to parliament, next to her Deputy and Foreign Minister, Antonio Tajani (R) and her Deputy and Minister of Infrastructure, Matteo Salvini (L) ahead of a confidence vote at Montecitirio palace in Rome on October 25, 2022. - Meloni said that Italy would "continue to be a reliable partner of NATO in supporting Ukraine", amid concerns over the pro-Russian stance of her coalition partners. (Photo by Andreas SOLARO / AFP)
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La nouvelle dirigeante d’extrême droite italienne, Giorgia Meloni, a profité de son premier discours devant les députés pour souligner son objectif d’arrêter les bateaux de migrants traversant la Méditerranée.

« Nous devons arrêter les départs illégaux et le trafic d’êtres humains », a-t-elle déclaré, réitérant une promesse de campagne d’arrêter les bateaux se dirigeant vers l’Italie depuis l’Afrique du Nord.

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Pendant des années, l’Italie a été une plaque tournante pour les migrants irréguliers se dirigeant vers l’Europe.

Plus de 77 000 personnes ont effectué la traversée très dangereuse vers l’Italie cette année, mettant la pression sur les communautés locales.

Mme Meloni, 45 ans, dirige le parti des Frères d’Italie et est arrivée au pouvoir à la tête d’une coalition de droite.

« Nous n’avons aucunement l’intention de remettre en cause le droit d’asile pour ceux qui fuient les guerres et les persécutions », a-t-elle déclaré à la chambre basse du parlement. « Tout ce que nous voulons faire en matière d’immigration, c’est empêcher les trafiquants d’avoir le choix de décider qui entre en Italie. »

Elle a dit qu’elle ressentait le poids d’être la première femme dirigeante de son pays et a utilisé le mot anglais « underdog » pour se décrire, rendant hommage à un large éventail de femmes italiennes qui l’avaient précédée pour « briser cet ultime plafond de verre ».

Elle a été accueillie par une standing ovation et des cris de « Giorgia, Giorgia ».

Le gouvernement Meloni n’a prêté serment que samedi et déjà il est revenu sur un thème poursuivi par l’un de ses partis, la Ligue d’extrême droite, en 2018-19.

Peu avant le discours du Premier ministre, le nouveau ministre de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, a menacé de fermer les ports à deux bateaux de sauvetage transportant des centaines de migrants, arguant que l’Ocean Viking et Humanity1 ne respectaient pas les règles.

M. Piantedosi a joué un rôle clé dans la politique antérieure visant à empêcher les bateaux de sauvetage transportant des migrants d’accoster dans les ports italiens. Cela a finalement conduit le chef de la Ligue, Matteo Salvini, à être jugé accusé d’enlèvement et d’avoir empêché le bateau de sauvetage Open Arms transportant 147 migrants d’accoster en Sicile en 2019.

Pendant ce temps, la hotline pour migrants Alarm Phone a averti mardi que quelque 1 350 personnes, dont des femmes et des enfants, étaient en détresse sur deux bateaux qui avaient quitté le port libyen de Tobrouk et étaient maintenant à la dérive dans le détroit de Sicile. Il a indiqué que deux bébés étaient morts après que le bateau dans lequel ils se trouvaient avait quitté la Tunisie avant que ceux à bord ne soient récupérés par les garde-côtes italiens.

 

Une porte-parole de SOS Humanity, le groupe derrière Humanity1, a déclaré à la BBC qu’ils n’avaient pas encore reçu de détails sur la nouvelle politique du gouvernement de Rome, mais a souligné qu’en vertu du droit de la mer, la fermeture des ports était contraire au droit international lorsque des personnes étaient secourues en détresse.

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