Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, a présenté, mercredi, son guide national sur la sécheresse qui sera transmis à l’ensemble des préfets.
Le spectre d’une sécheresse estivale plane sur l’Hexagone et la Corse. Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, a dévoilé, mercredi 17 mai, une carte des départements présentant les risques de sécheresse les plus importants d’ici à la fin de l’été. Elle agrège aussi bien les données issues des nappes phréatiques que celles de la pluviométrie et des cours d’eau. Au 16 mai 2023, 28 départements présentent ainsi un risque de sécheresse très élevé d’ici à la fin de l’été 2023. Parmi eux, on retrouve ceux du pourtour méditerranéen, du sud-est et de la région parisienne.
Malgré une légère amélioration de l’état des nappes phréatiques entre mars et avril 2023, le gouvernement alerte aussi sur l’hypothèse d’un manque d’eau plus important qu’en 2022, une année pourtant déjà exceptionnelle, s’appuyant sur les données du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), dans son point de situation au 1er mai 2023. « A partir de mai, les niveaux [des nappes] devraient rester en baisse jusqu’à l’automne. Les épisodes de recharge devraient rester ponctuels et peu intenses, sauf événements pluviométriques exceptionnels », assure-t-il. Au mois d’avril, 68% des nappes phréatiques se situaient en dessous de la normale. Ce chiffre s’élevait à 75% pour le mois de mars.
Un guide des bonnes pratiques dévoilées
Pour anticiper la situation estivale, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires a aussi présenté, mercredi, son guide national sur la sécheresse mis à jour. Créé en 2021 pour donner un cadre à la gestion de la sécheresse en France, il a été transmis à l’ensemble des préfets et permet de préciser les conditions de déclenchement des mesures de restriction à l’échelle locale.
Nettoyage des façades, piscines, arrosage des golfs ou des jardins, remplissage des plans d’eau… En tout, dix mesures ont été mises en place ou renforcées selon le niveau de restriction. Les préfets sont dans l’obligation de les faire appliquer dans leur département, mais ils peuvent aller plus loin. Rodrigue Furcy, le préfet des Pyrénées-Orientales, a par exemple interdit les ventes de piscines gonflables.
Le ministère pourra compter sur le soutien des inspecteurs de l’Office française de la biodiversité (OFB) pour contrôler le respect des restrictions. Au total, « 13 000 contrôles ont été effectués l’an passé et 1 000 ont débouché sur des sanctions. Mais il faut s’interroger pour savoir si ces sanctions sont assez dissuasives. Nous allons faire une réunion avec l’OFB début juin à ce sujet », a affirmé Christophe Béchu, devant la presse, mercredi.
Source: www.francetvinfo.fr