Cauchemars, pourquoi en faisons-nous ?

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85% des adultes font des cauchemars occasionnellement. Faire des cauchemars est donc tout à fait normal, bien que désagréable. Que se joue-t-il pendant nos cauchemars ? Pourquoi en faisons-nous ? Le point sur une partie mystérieuse de soi…

 Le mécanisme du cauchemar

Les cauchemars surviennent pendant la phase de sommeil paradoxal, qui fait suite au sommeil lent et constitue le cinquième et dernier stade d’un cycle du sommeil, en fin de nuit.

Les cauchemars sont le produit de l’inconscient, souvent des rêves longs, compliqués et angoissants. Le scénario est variable mais on retrouve souvent les thèmes de la course poursuite, de l’attaque ou du ridicule en public. D’une nuit sur l’autre, le même cauchemar peut revenir comme pour souligner un dysfonctionnement ou un problème qui doit être résolu.

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Le réveil est éprouvant avec un rythme cardiaque accéléré et une sensation d’angoisse diffuse. Parfois, il n’y a pas de période d’éveil après le cauchemar mais l’inconfort au réveil et le souvenir du cauchemar sont bien présents.

 Pourquoi sont-ils nécessaires ?

Cauchemars, pourquoi en faisons-nous ? Ceux qui s’interdisent d’exprimer ce qu’ils ressentent devant les événements stressants de la journée risquent de voir leurs émotions se transformer en cauchemars durant la nuit. Les cauchemars sont une espèce de soupape de décompression face à un trop plein d’émotions impossibles à gérer sur le moment.

Un individu qui vient d’avoir un accident de voiture par exemple n’est pas en mesure de traiter dans l’immédiat toutes les émotions négatives auxquelles il doit faire face. Ses émotions se transformeront alors en cauchemars aux fonctions régulatrices et cathartiques. Une fois les émotions digérées, les cauchemars doivent normalement disparaître.

 Les cauchemars pathologiques

Cauchemars, pourquoi en faisons-nous ? La majorité des individus fait des cauchemars occasionnellement : l’inconscient s’exprime de façon saine et normale. De 8 à 29 % feraient des cauchemars une fois par mois et 5% d’entre nous feraient cette expérience désagréable au moins une fois par semaine.

Le trouble est considéré comme léger quand les cauchemars surviennent moins d’une fois par semaine, et doit être soigné seulement si l’individu s’en plaint. Il est modéré à grave lorsque les cauchemars se produisent plus d’une fois par semaine et doivent être pris en charge car cela reflète une fragilité émotionnelle.

Le trouble devient pathologique et doit être absolument traité lorsque la fréquence des cauchemars est quotidienne. Ces cauchemars sont souvent symptomatiques d’une pathologie psychologique.

 Des individus plus sujets que d’autres

Cauchemars, pourquoi en faisons-nous ? Existe-t-il un profil type de personnes cauchemardeuses ?

Il semblerait, sans que cela n’ait été prouvé, que les personnes dites créatives et tournées vers l’artistique feraient plus de cauchemars car leur inconscient peut s’exprimer plus librement, les émotions étant moins muselées chez elles…

Les femmes seraient plus en proie aux cauchemars que les hommes, notamment pendant le cycle prémenstruel lorsque la température du corps augmente, et se souviendraient plus souvent de leurs rêves.

 Un « révélateur » de pathologies

Cauchemars, pourquoi en faisons-nous ? Les individus souffrant de dépression, d’anxiété généralisée, de troubles maniaco-dépressifs, de schizophrénie, de toxicomanie ou encore de maladie alcoolique, sont plus susceptibles de faire des cauchemars (en particulier durant les périodes de sevrage).

Leur état psychique étant vacillant, cela se traduit la nuit par des cauchemars plus ou moins violents qui peuvent, dans les pathologies les plus graves, se confondre avec la réalité…

 Chez les enfants

Cauchemars, pourquoi en faisons-nous ? Si votre enfant se réveille régulièrement en pleurs ou en sueur et vient vous trouver dans votre lit, il n’y a pas d’inquiétude à avoir: les enfants font beaucoup plus de cauchemars que les adultes, cela fait partie du développement normal de l’enfance.

Ainsi, entre 3 ans et 6 ans, de 10 à 50 % des enfants font occasionnellement des cauchemars.

A contrario, la fréquence et l’intensité des cauchemars diminuent chez l’adulte au fil des années. Ils disparaissent peu à peu, pour devenir quasiment inexistants passé la soixantaine.

 Comment se rendormir

Cauchemars, pourquoi en faisons-nous ? Lors d’un cauchemar, le réveil est souvent brutal, se rendormir rapidement peut donc s’avérer compliqué. Le corps a besoin d’un retour au calme pour favoriser l’endormissement.

Tout d’abord,  il s’agit de rationnaliser son cauchemar et de revenir dans la réalité. Allumer la lumière, boire un verre d’eau permettent cet ancrage. Ensuite, les techniques de relaxation, en particulier la respiration peuvent aider à calmer le corps et l’esprit.

Il peut parfois se passer une demi-heure pour le corps retrouve un pouls régulier et que l’état émotionnel revienne à la normale, ce qui permet de s’endormir de nouveau.

 Comprendre ses cauchemars

Médecine douces, existe-t-il des pratiques dangereuses ?5% des personnes font trop de cauchemars. On pense qu’une des fonctions du cauchemar, c’est de simuler certaines menaces pour apprendre à y faire face.

Si les cauchemars sont récurrents, il peut donc être utile de les noter sur un carnet, au moment du réveil, ce qui est aussi une façon d’exorciser des émotions négatives trop présentes et envahissantes.

Le lendemain, une fois bien réveillé(e), on y reviendra en relisant ses notes et on essayera d’en faire une interprétation, en se faisant aider au besoin.

 Les éviter

Cauchemars, pourquoi en faisons-nous ? Pour favoriser l’endormissement et les nuits sereines, il faut éviter l’exposition aux écrans et la pratique d’une activité physique avant d’aller se coucher. Les dîners trop copieux et la consommation d’alcool provoqueraient par ailleurs des cauchemars et sont donc à proscrire aussi.

Consommer du fromage le soir ferait également passer des nuits agitéesCela étant, aucune étude n’a pu le prouver formellement aujourd’hui… Si un petit quart de camembert vous détend le soir avant de tomber dans les bras de Morphée, il n’y a donc a priori, pour le moment, aucune raison qu’il vous donne des cauchemars…

 Consulter ou pas

Une consultation s'impose !Si vos cauchemars vous gâchent la vie et que vous les ressassez pendant la journée, c’est que votre corps et votre esprit cherchent à vous envoyer un signal.

Dans ce cas, n’ayez aucune gêne, ni hésitation à aller consulter un spécialiste pour parler de vos cauchemars qui ne sont souvent, que la partie immergée de l’iceberg.

Vous avez le choix, entre aller consulter un médecin généraliste ou un psychothérapeute, en fonction de vos desiderata : faire cesser vos cauchemars par une prise médicamenteuse ou leur donner un sens et aller plus loin dans la connaissance de vous-même…

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