Depuis l’annonce du décret de mobilisation des réservistes par Vladimir Poutine, l’exode des Russes s’est confirmé.
« A ce jour, quelque 98.000 Russes sont entrés au Kazakhstan depuis le 21 septembre », a annoncé mardi le président de la commission du service des migrations du ministère de l’Intérieur du Kazakhstan, cité par l’agence de presse russe Ria Novosty. Le pays d’Asie centrale, ancienne république soviétique membre de l’URSS, partage près de 7 000 km de frontière avec la Fédération de Russie
Aslan Atalykovn mentionne, à l’appui de ces chiffres, des « données vérifiées » « du service des frontières » kazakh.
Vladimir Poutine a décrété une « mobilisation militaire partielle » qui devrait normalement impliquer environ 300 000 hommes. Un rapport du FSB (services secrets russes), révélé ce lundi, évoque l’exode de plus de 260 000 citoyens russes en 10 jours.
Engagement de protection
Plus tôt dans la journée, le président du Kazakhstan a reconnu lors d’une réunion publique dans la région du sud du Turkestan que « beaucoup de gens de Russie sont venus nous voir ces derniers jours ».
Des publications sur les réseaux sociaux font état de plusieurs kilomètres d’embouteillages aux postes frontières du Kazakhstan.
« Ils sont contraints de partir par une situation désespérée » et « Il faut s’occuper d’eux, assurer leur sécurité », a ajouté Kassym-Jomart Tokaïev.
Le dirigeant kazakh a déjà affirmé son opposition à l’invasion russe de l’Ukraine au nom du respect de « l’intégrité territoriale d’un Etat » qui « est un principe clé » « inaliénable ».