Il n’y a qu’un pas entre l’usage répété et l’addiction et cela vaut également pour la pratique d’Internet et des réseaux sociaux. Les utilisateurs de ces plateformes de partage ont en effet souvent de mal à se déconnecter du virtuel et en perdent même le fil de la réalité. La question que l’on doit se poser est : comment soigner l’addiction et éviter que le stress généré par une utilisation excessive des réseaux sociaux entraîne la dépression ?
L’addiction à Internet et ses conséquences
On appelle addiction tout usage excessif d’un produit ou d’un objet. Pour la génération Y, l’addiction se réfère à une pratique intensive d’Internet et des réseaux sociaux, et ce, au détriment des études, de la vie de famille et de la vie sociale. Les personnes qui sont tout le temps connectées sur Internet ressentent un certain trouble lorsqu’ils sont hors ligne. Cela se traduit par une anxiété élevée, de l’irritabilité, de la mauvaise humeur, de la paranoïa et une certaine forme de tristesse. Les adolescents sont les plus nombreux à être touchés par ces troubles, car ils passent le plus clair de leur temps en ligne. Comme avec la cigarette ou l’alcool, la dépendance fait miroiter un sentiment de bien-être, mais une fois déconnecté, les gens se sentent dépassés et n’arrivent pas à être en phase avec la réalité.
Les phases d’addiction peuvent aller de quelques jours à quelques mois, cela dépend de la fréquence d’utilisation de son Smartphone ou de sa tablette, car cela influe sur la durée passée sur les plateformes de partage. L’addiction se remarque par des symptômes proches du stress comme les crises de panique, l’angoisse, l’irritabilité et l’anxiété et ces signes sont exacerbés avec la montée de dopamine et de cortisol dans le corps.
Comment surmonter l’addiction à Internet ?
Il semblerait que la dépendance à Internet et aux réseaux sociaux entraîne une perturbation au niveau de l’activité cérébrale. Des études viennent d’ailleurs étoffer la thèse selon laquelle l’addiction à Internet et le stress qui l’accompagne viennent altérer la fonctionnalité des connexions cérébrales. Plus concrètement, l’activité cérébrale des adolescents qui sont connectés H24 à Internet sont diminués. À noter que ces anomalies ressemblent à ceux que l’on note chez les personnes qui ont noué une dépendance à la drogue (héroïne, cocaïne, etc.). Les troubles notés à l’adolescence peuvent ensuite entraîner de graves conséquences à l’âge adulte.
Il apparaît ainsi important de prévenir ce genre de trouble en imposant une régulation de l’usage des outils numériques tels que les Smartphones, les tablettes et autres ordinateurs portables. Les parents devront également essayer d’inciter leurs enfants à préférer les loisirs en plein air et à nouer des liens sociaux en dehors d’Internet. Si la période de sevrage s’accompagne de sentiment d’étrangeté et de mal-être alors, il sera possible de prescrire des stabilisants d’humeur à l’enfant.