La santé de l’humain est liée à l’environnement

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Hands Holding Globe Glass In Green Forest - Environment Concept

 Dans quelle mesure les changements climatiques influencent-ils la santé humaine? Un chercheur américain en donne un aperçu, dans un texte qu’il a publié dans le New England Journal of Medicine. D’après le Dr Paul R. Epstein, de l’Université Harvard, il ne fait aucun doute que la santé de l’humain est intimement liée à celle de la Terre… et vice versa.

Selon cet expert, les changements climatiques ne font pas que provoquer des catastrophes extrêmes (ouragans, inondations, tempêtes…) aux conséquences dramatiques pour les populations qu’elles frappent. Ils entraînent une hausse subtile, mais réelle, des risques pour la santé de l’ensemble des populations du globe. Que dire des cas de malaria, de choléra, de fièvre dengue, mais aussi d’asthme et d’allergies qui montent en flèche?

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Le réchauffement accéléré
Au cours des 100 dernières années, la température de la planète a augmenté de 0,6 °C en moyenne. Cela semble peu… Mais cela a pris 10 000 ans à partir de la dernière période de glaciation, pour qu’il y ait une variation de 4 °C. Les températures continueront d’augmenter de 1,4 °C et cette hausse pourrait même atteindre 5,8 °C au cours du présent siècle. C’est ce que prédit le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), un organisme international composé des meilleurs scientifiques du monde dans le domaine du climat.

« Au cours des deux dernières décennies, la prévalence de l’asthme a quadruplé aux États-Unis, en partie en raison de facteurs climatiques », précise, dans son article scientifique, le Dr Epstein, directeur adjoint du Center for Health and the Global Environment de l’Université Harvard, à Boston.

D’après lui, la hausse des taux de gaz carbonique dans l’air – qui s’explique par la croissance de l’activité industrielle et du transport – pourrait être liée à ces cas d’asthme. Elle causerait en effet une plus grande concentration de pollen et de particules allergènes dans l’air. Des taux élevés de gaz carbonique engendreraient la prolifération de champignons dans les sols qui, mis en contact avec d’autres polluants de l’air, contribueraient à propager les particules allergènes jusque dans les alvéoles des poumons des individus.

La planète se réchauffe et l’accumulation de gaz carbonique s’accroît à un rythme accéléré. La biodiversité subit ainsi des bouleversements qui peuvent affecter l’être humain. Selon le Dr Epstein, une hausse de la température moyenne permet aux insectes porteurs d’infections de vivre plus longtemps, de se reproduire plus rapidement et de réduire la période de maturation des microbes et des virus qu’ils transportent. D’où la résurgence de maladies infectieuses.

La faune, les forêts, la vie aquatique et les récoltes sont menacées par tous ces bouleversements climatiques : les conséquences sont énormes sur l’air, la nourriture et l’eau dont l’être humain a besoin pour vivre. « Soixante pour cent des ressources – des pêcheries à l’eau potable – sont déjà en déclin ou utilisées de façon non durable », conclut le Dr Paul R. Epstein.

Faire sa part!

À l’occasion du Jour de la Terre qui, depuis 1970, est souligné chaque année le 22 avril, des organisations de la société civile proposent de poser des petits gestes qui, pris dans leur ensemble, peuvent influencer positivement la santé de la planète. Cette journée est d’ailleurs placée, cette année, sous le signe de l’écocitoyenneté.

  • Privilégiez les transports en commun, le vélo, la marche pour vous déplacer. Chaque litre d’essence brûlée produit 2,4 kg de CO2 dans l’atmosphère.
  • Si vous devez prendre l’auto, ne laissez pas le moteur tourner au ralenti.
  • Économisez l’eau.
  • Réduisez vos déchets, réutilisez ce qui peut l’être ou recyclez.
  • Évitez les produits suremballés et les sacs de plastique.
  • Plantez des arbres.
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