Une étude de l’Ifop pour l’application Malo révèle qu’un tiers des mères se sentent touchées par le burn-out maternel en France. Un phénomène qui s’explique par un manque de soutien, une charge mentale trop importante et une répartition inégale des tâches au sein des foyers.
34% des Françaises se sentent concernées par le burn-out maternel
Selon une nouvelle étude de l’Ifop commandée par le service de carnets de santé numérique Malo et publiée le 5 avril dernier, le burn out maternel toucherait plus d’une mère sur 3 en France. Plus précisément, l’étude indique que 34% des Françaises se sentent concernées par le burn-out maternel. Parmi elles, 20% ont déclaré en avoir déjà développé un burn maternel et 14% des sondées ont déclaré en souffrir au moment de la collecte des réponses. Pour les autres, 40% ont révélé qu’elles pourraient « vivre une situation de ce type » un jour.
Le burn out parental : comment le définir et quels sont les risques ?
A la différence du baby blues (qui se caractérise par une fragilité psychologique relative aux hormones après la naissance d’un nouveau né) et de la dépression post-partum, le burn out maternel peut se définir comme étant un épuisement maternel. Selon les experts de l’application Malo, « À la différence de la dépression du post-partum, le burn-out parental peut survenir dès la naissance de l’enfant jusqu’à la fin de son adolescence. C’est un phénomène méconnu qui a été mis en lumière pendant la crise Covid, comme l’a montré une étude du Boston Consulting Group du 21 mai 2020 ».
Le burn out maternel se manifeste à travers « une intense fatigue physique et psychique, doublée d’un sentiment d’impuissance. Il peut conduire à de graves dépressions, des séparations et des répercussions sur les enfants ».
Manque de soutien, charge mentale et précarité économique
Comment expliquer qu’une mère sur trois soit concernée par le burn-out maternel ? Selon l’étude, cela s’expliquerait par un manque de soutien, une charge mentale trop importante et une répartition inégale des tâches au sein du foyer. Un phénomène qui s’aggrave chez celles qui subissent une précarité économique.
En effet, 41% des femmes interrogées estiment être « un peu soutenues » sur la gestion de la logistique par le co-parent et 18% déclarent être « pas vraiment » soutenues. Une donnée qui augmente chez les mamans en situation de précarité économique puisque 48% des mamans les plus pauvres ont le sentiment de ne pas être accompagnées lorsqu’elles ne sont que 26% chez les plus aisées.