Le Népal va libérer le tueur en série Charles ‘The Serpent’ Sobhraj

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French serial killer Charles Sobhraj sits in a waiting police van after a court hearing in Kathmandu on August 18, 2008. Known as the "Bikini Killer," Sobhraj was convicted four years ago in Kathmandu for the 1975 murder of Connie Joe Bronzich, who was repeatedly stabbed and her body burnt in 1975, and was sentenced to 20 years in jail. His case is still pending in the Supreme Court. Sobhraj, the son of an Indian tailor and Vietnamese shop girl, spent several years in India in the 70s where he was convicted and jailed for 20 years for manslaughter and robbery in New Delhi's Ashoka Hotel. AFP PHOTO/Prakash MATHEMA (Photo credit should read PRAKASH MATHEMA/AFP via Getty Images)

Charles Sobhraj, un tueur en série connu sous le nom de « The Serpent », qui, selon la police, est responsable d’une série de meurtres dans les années 1970 et 1980, doit être libéré de prison au Népal, a décidé la Cour suprême du pays himalayen.

Le ressortissant français de 78 ans a purgé 19 ans de prison pour les meurtres d’un américain et d’un routard canadien. Les condamnations à perpétuité au Népal sont de 20 ans.

Il a admis avoir tué au moins 20 jeunes routards occidentaux à travers l’Asie, généralement en droguant leur nourriture ou leur boisson, mais sa condamnation en 2004 au Népal était la première fois qu’il était reconnu coupable devant un tribunal.

La Thaïlande a d’abord émis un mandat d’arrêt contre lui au milieu des années 1970 pour avoir drogué et tué six femmes sur une plage de Pattaya.

Sobhraj est connu sous le nom de « The Bikini Killer » et « The Serpent » en raison de sa capacité à se déguiser et à assumer d’autres identités pour échapper à la justice. Il a réussi à s’évader d’une prison en Inde au milieu des années 1980. Il a ensuite été arrêté et emprisonné dans la prison à sécurité maximale de Tihar à New Delhi jusqu’en 1997. Il a refait surface en septembre 2003 à Katmandou.

« Le garder en prison en permanence n’est pas conforme aux droits humains du prisonnier », lit-on dans une copie du verdict de mercredi consultée par l’agence de presse AFP.

 

« S’il n’y a pas d’autres affaires en cours contre lui pour le maintenir en prison, ce tribunal ordonne sa libération d’ici aujourd’hui et … le retour dans son pays dans les 15 jours », a-t-il déclaré.

Sobhraj avait besoin d’une opération à cœur ouvert et sa libération était conforme à une loi autorisant la libération compassionnelle des prisonniers alités qui avaient déjà purgé les trois quarts de leur peine, a ajouté le verdict.

Meurtres de Hippie Trail

Après une enfance troublée et plusieurs peines de prison en France pour des délits mineurs, Sobhraj a commencé à parcourir le monde au début des années 1970, se liant d’amitié et volant de jeunes routards alors qu’il parcourait le Hippie Trail de l’Europe à l’Asie du Sud-Est.

« Il était cultivé, courtois », a déclaré Nadine Gires, qui s’est liée d’amitié avec Sobhraj lorsqu’il a emménagé dans son immeuble à Bangkok en 1975.

Mais elle a rapidement commencé à craindre son voisin qui parlait vite, qui se faisait passer pour un marchand de pierres précieuses pour attirer les voyageurs à court d’argent avant de les droguer, de les voler et de les tuer.

« Beaucoup de gens tombaient malades chez lui », a-t-elle déclaré à l’AFP l’année dernière. « Ce n’était pas seulement un escroc, un séducteur, un voleur de touristes, mais un assassin diabolique. »

Sobhraj a subi une opération cardiaque de cinq heures en 2017, et le verdict de mercredi a déclaré qu’il continuait à suivre un traitement régulier pour une maladie cardiaque.

Sobhraj sera probablement libéré de la prison centrale de Katmandou jeudi, a déclaré à l’AFP un responsable de la prison.

Il devra d’abord comparaître devant un tribunal inférieur pour des formalités administratives avant de pouvoir se promener librement, a déclaré le responsable.

Il est accusé d’avoir étranglé, battu ou brûlé des routards et d’avoir souvent utilisé les passeports de ses victimes masculines pour se rendre à sa prochaine destination.

Le sobriquet de Sobhraj, « Le Serpent », est devenu le titre d’une série à succès réalisée par la BBC et Netflix, basée sur sa vie.

En prison en 2008, Sobhraj a épousé Nihita Biswas, qui est de 44 ans sa cadette et la fille de son avocat népalais.

 

Source:

  • https://www.aljazeera.com/
  • https://www.gettyimages.com/