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Le risque de démence est réduit par un régime méditerranéen

La prévention de la démence est une priorité mondiale de santé publique en raison du coût sociétal élevé de cette maladie. L’incidence de la démence peut être réduite en identifiant et en ciblant les facteurs de risque modifiables par des interventions personnalisées ou de santé publique. L’un de ces facteurs de risque est le régime alimentaire qui peut être ciblé pour la prévention de la démence et la réduction des risques. Des études ont montré que des habitudes alimentaires plus saines, telles que le régime méditerranéen (MedDiet), constituaient une stratégie importante pour réduire le risque de démence. Des revues récentes ont indiqué qu’une plus grande adhésion au MedDiet était associée à un déclin cognitif réduit. Cependant, des investigations supplémentaires sont nécessaires puisque la plupart des études précédentes ont été menées dans de petites cohortes avec des cas de démence limités.

Une alimentation saine peut également réduire le risque génétique individuel de démence. Cependant, les études antérieures qui ont analysé les interactions gène-alimentation sont limitées et leurs résultats sont incohérents. Il a été rapporté que les scores de risque polygénique sont importants pour prédire la démence toutes causes confondues et peuvent être utilisés pour l’exploration approfondie des interactions potentielles gène-alimentation.

À propos de l’étude
L’étude impliquait le recrutement de participants inclus dans l’étude UK Biobank et âgés de 60 ans ou plus, déclarés être britanniques, irlandais ou d’autres blancs, et disposant de données génétiques et alimentaires précises. L’évaluation alimentaire a été effectuée à l’aide d’Oxford WebQ, un outil d’évaluation alimentaire basé sur le Web. L’adhésion à MedDiet a été quantifiée à l’aide du score MedDiet PYRAMID et du score MedDiet Adherence Screener (MEDAS). Le MEDAS est un score à 14 points largement utilisé dans les études et essais observationnels, tandis que le score PYRAMID est un score à 15 points largement utilisé dans les études épidémiologiques.

Les scores de risque polygénique ont été utilisés pour l’estimation du risque génétique de démence. Les cas incidents de démence toutes causes confondues ont été confirmés à l’aide des dossiers des patients hospitalisés et des registres des décès. Le système de codage de la Classification internationale des maladies (CIM) a été utilisé pour enregistrer les diagnostics. Des analyses de sensibilité ont été réalisées pour évaluer la robustesse des associations entre l’incidence de la démence et l’adhésion au MedDiet.

Résultats de l’étude
Les résultats ont indiqué qu’un total de 882 cas de démence incidente toutes causes confondues ont été inclus dans l’étude. Les participants avec une adhésion MedDiet plus élevée selon le score continu MEDAS étaient principalement des femmes, avaient un IMC dans une fourchette saine, étaient plus actifs physiquement et avaient un niveau d’éducation plus élevé. Le score moyen continu MEDAS était de 6,1 ± 1,7 et le score PYRAMID était de 7,5 ± 1,8.

Une adhésion plus élevée au MedDiet a été associée à un risque de démence inférieur de 4,2 à 6,9 % pour les scores MEDAS continu et PYRAMID. De plus, un score de risque polygénique plus élevé a été signalé comme étant associé à un risque de démence plus élevé. Les résultats de l’analyse de sensibilité ont également confirmé qu’une plus grande adhésion à MedDiet était associée à une incidence de démence plus faible.

Par conséquent, l’étude actuelle a démontré qu’une plus grande adhésion à un MedDiet était associée à un risque plus faible de démence. Cependant, les preuves d’interaction avec le risque génétique n’étaient pas claires. Cette étude suggère l’importance des interventions diététiques dans le développement de stratégies de prévention de la démence à l’avenir, indépendamment de la prédisposition génétique.

Limites
La première limite de l’étude est que sa conception observationnelle l’empêche de tirer des inférences causales. Deuxièmement, une adhésion plus faible à MedDiet peut être une conséquence et ne pas causer de démence. Troisièmement, les scores MedDiet calculés peuvent ne pas représenter pleinement l’apport alimentaire habituel du participant. Quatrièmement, le nombre de cas de démence a été obtenu à partir des dossiers hospitaliers et des registres de décès uniquement, ce qui pourrait manquer quelques cas. Enfin, les participants à la UK Biobank étaient d’un statut socio-économique plus élevé et en meilleure santé que la population générale du Royaume-Uni.

 

Source: www.news-medical.net

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