Pour Emmanuel Macron, « la Russie n’est pas attaquée, c’est l’agresseur »

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French President Emmanuel Macron delivers a press conference at the end of a special meeting of the European Council in light of Russia's aggression against Ukraine, in Brussels, Belgium, on February 25, 2022. EU leaders wrapped up an emergency summit with agreement to punish Moscow for its invasion of Ukraine with "severe" sanctions targeting its financial, energy and transport sectors. French President Emmanuel Macron said it was useful to keep alive the chance of dialogue with Russian President Vladimir Putin after he launched an invasion of Ukraine. (Photo by Olivier HOSLET / POOL / AFP)

Emmanuel Macron a prédit mercredi 2 mars au soir que les jours à venir seraient « de plus en plus durs » en Ukraine, qui subit depuis sept jours une offensive russe « indigne ».

Le président français a averti que la crise aurait un impact sur l’économie et la vie de la population en France.

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S’exprimant dans une allocution télévisée à la nation, le dirigeant français a déclaré qu’il ne s’agissait pas d’une guerre entre les Occidentaux et la Russie mais d’une agression de Moscou, décidée « seule » par le président russe Vladimir Poutine.

Reprochant à son homologue russe d’avoir « volontairement » choisi la voie du conflit armé « en revenant un à un sur les engagements pris devant la communauté des nations », le président a néanmoins affirmé avoir « choisi de rester en contact » autant que possible. et autant que nécessaire avec Vladimir Poutine afin de le convaincre de « rendre les armes ».

Ce n’est « pas un conflit entre l’OTAN et l’Occident d’une part, et la Russie d’autre part (…). Il n’y a pas de troupes ni de bases militaires. » L’OTAN en Ukraine, ce sont des mensonges. La Russie n’est pas attaquée, c’est l’agresseur », a déclaré Emmanuel Macron, évoquant une « épreuve sans précédent depuis de nombreuses décennies ».

« Ni la France, ni l’Europe, ni l’Ukraine, ni l’Alliance atlantique n’ont voulu cette guerre. Au contraire, nous avons tout fait pour l’éviter », a-t-il ajouté.

« Nous ne sommes pas en guerre avec la Russie (…). Nous sommes aujourd’hui aux côtés de tous les Russes qui, refusant qu’une guerre indigne soit menée en leur nom, ont l’esprit de responsabilité et le courage de défendre la paix . »

La croissance française sera « inévitablement affectée »

Qualifiant l’offensive lancée par la Russie en Ukraine de « rupture » ayant « bousculé l’équilibre » de l’Europe et annonçant des « changements profonds » dans les mois à venir, Emmanuel Macron a souligné les conséquences de ce conflit pour la France, notamment économiques, et la nécessité investir davantage dans la défense.

Il a fait savoir qu’il réunirait les dirigeants européens à Versailles les 10 et 11 mars pour un sommet afin de discuter notamment d’un « nouveau modèle économique fondé sur l’indépendance et le progrès ».

« Notre croissance sera inévitablement affectée » par la hausse des coûts, notamment ceux de l’énergie, provoquée par ce conflit, a déclaré le président français.

« De nombreux secteurs économiques souffrent et vont souffrir, soit parce qu’ils dépendent des importations de matières premières en provenance de Russie ou d’Ukraine, soit parce qu’ils exportent vers ces pays. »

« Face à ces conséquences économiques et sociales, je n’aurai qu’une seule boussole : vous protéger », a-t-il ajouté, annonçant avoir « demandé au Premier ministre d’élaborer un plan de résilience économique et sociale pour les prochains jours ». pour pallier ces difficultés.

Emmanuel Macron a relevé que la guerre en Ukraine impactait aussi « notre vie démocratique et la campagne électorale qui s’ouvre officiellement en cette fin de semaine », vendredi étant la date limite de dépôt des candidatures à l’élection présidentielle du mois. suivant.

« Cette campagne permettra un débat démocratique (…) mais qui ne nous empêchera pas de nous réunir sur l’essentiel », a déclaré le président, qui n’a toujours pas annoncé officiellement sa candidature à sa réélection.

« Je sais pouvoir compter sur vous, votre attachement à la liberté, à l’égalité, à la fraternité, à la place de la France dans le monde. Je ne cesserai de les défendre et de les porter haut en votre nom », a-t-il déclaré.

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