TotalEnergies SE a déclaré qu’il cesserait d’acheter du brut et du diesel russes d’ici la fin de l’année, devenant ainsi le dernier géant de l’énergie à éviter le pétrole du pays pour protester contre l’invasion de l’Ukraine.
Cette annonce marque un effort supplémentaire pour réduire les flux financiers vers le régime du président Vladimir Poutine en guise de punition pour l’attaque contre son voisin.
« Compte tenu de l’aggravation de la situation en Ukraine et de l’existence de sources alternatives pour approvisionner l’Europe, TotalEnergies a décidé unilatéralement de ne plus conclure ou renouveler des contrats d’achat de pétrole et de produits pétroliers russes », a déclaré mardi la société française dans un communiqué.
Cependant, contrairement à ses pairs, dont Shell Plc et BP Plc, qui envisagent de quitter complètement la Russie, TotalEnergies a déclaré qu’il conserverait ses participations dans les entreprises et les projets d’hydrocarbures du pays, rejetant les critiques de Greenpeace et de l’Église d’Angleterre. Il serait impossible de trouver un repreneur non russe donc « abandonner ces intérêts sans contrepartie enrichirait les investisseurs russes, en contradiction avec le but des sanctions », selon le communiqué.
La société française détient 19,4% de Novatek PJSC, premier producteur russe de gaz naturel liquéfié. Il détient également des participations dans l’usine de Yamal LNG, le projet Arctic LNG 2 qui est toujours en construction, ainsi que des intérêts dans d’autres champs pétroliers et gaziers.
Après avoir précédemment déclaré qu’elle n’investirait pas dans de nouveaux projets en Russie, TotalEnergies a ajouté mardi qu’elle ne comptabiliserait plus les réserves prouvées d’Arctic LNG 2 et ne fournirait plus de capital pour le développement.
Conformément à la décision de l’Union européenne de continuer à acheter du gaz russe, la société a déclaré qu’elle continuerait à approvisionner la région en cargaisons de Yamal LNG dans le cadre de contrats à long terme. Il n’achètera pas de gaz russe sur le marché à court terme.
TotalEnergies a annoncé qu’il mettrait fin à ses contrats d’approvisionnement en pétrole russe, y compris l’approvisionnement en brut de la raffinerie de Leuna en Allemagne et les achats de gasoil, au plus tard fin 2022. La société mettra en place des solutions alternatives en important du brut pour Leuna via la Pologne et en apportant en gasoil en provenance d’Arabie saoudite, où il détient une participation dans la raffinerie de Satorp, pour aider à réduire la pression sur le diesel.