La jeune Shanti avait 17 ans lorsqu’elle a été victime de l’attentat à Bruxelles. À l’aéroport, lorsque les terroristes ont fait exploser les explosifs, elle est sortie physiquement indemne, mais psychologiquement détruite. En mai, elle a été euthanasiée à sa demande, révèle la RTBF.
Elle avait échappé de peu à la mort, se trouvant le 22 mars 2016 à l’aéroport de Bruxelles. Shanti, une jeune femme alors âgée de 17 ans, s’était en effet retrouvée à quelques mètres seulement des terroristes qui avaient fait exploser leur charge explosive dans la foule, tuant ce jour-là 18 personnes et en blessant 92.
Shanti, elle, s’en sort physiquement indemne ce jour-là, d’un point de vue psychologique, c’est une catastrophe. Traumatisée, elle est alors suivie de près par des psychologues et des psychiatres. Auprès de la RTBF, l’une des psychologues scolaires qui a rencontré la jeune fille explique : « Pour moi, c’est clair, elle avait déjà de gros problèmes psychologiques avant l’attentat. Alors je l’ai orientée vers la psychiatrie. »
Shanti avait déjà fréquenté un hôpital psychiatrique avant l’attaque. Elle y retourne. Malgré ses efforts, elle est incapable de se lever et continue de tenter de se suicider. Elle partage ses sentiments sur sa page Facebook, où elle écrit :
« Avec tous les médicaments que je prends, je me sens comme un fantôme qui ne ressent plus rien. Il y avait peut-être d’autres solutions que les médicaments.
Elle a ensuite demandé à plusieurs reprises l’euthanasie. Après un rapprochement avec une association qui fait du lobbying, deux psychiatres acceptent finalement sa demande et le 7 mai 2022, elle est euthanasiée, entourée de sa famille.
Si la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie explique à la RTBF que la loi a été respectée, une information judiciaire concernant l’euthanasie de Shanti aurait été ouverte au parquet d’Anvers. Une information que le service public belge n’a pas encore été en mesure de confirmer.