Si décider de se faire suivre par un psy pour se faire assister afin de soigner son mal-être est une excellente décision, de récentes études scientifiques ont démontré que les résultats de cette démarche seraient plus efficaces sur la guérison du patient à une période précise de la journée. Voici tous les infos publiés dans le magazine Psychoneuroendocrinology.
La matinée, une heure idéale pour vaincre son stress
L’’étude des scientifiques a commencé après l’analyse d’une notion fondamentale sur le stress qui en fera le moteur de recherche de l’expérience : ils ont découvert que le taux d’hormone responsable du stress chez l’individu (le cortisol) était important en début de journée pour s’estomper progressivement au fil de la journée. Les scientifiques ont donc décidé de réaliser une expérience sur 24 volontaires qui présentent des niveaux élevés de stress, notamment l’anxiété et la peur des lieux hautement fréquentés, plus communément connu sous le terme scientifique d’agoraphobie. Les chercheurs ont proposé à chaque patient d’aller suivre leur thérapie à des heures différentes de la journée (tôt le matin, dans l’après-midi ou en fin de journée) 3 fois par semaine, sur une période de 6 semaines. L’étude a démontré que la matinée est le meilleur créneau horaire pour bénéficier de toutes les vertus d’une thérapie. Le fort taux de cortisol dans le sang durant le matin rend le corps plus alerte et permet aux patients ayant effectué des séances de psychothérapie en matinée d’assimiler plus rapidement l’apprentissage de bien-être que leur fournit le psy.
Le stress, une réaction constructive
Afin d’avoir des résultats probants, les patients ont aussi dû faire face à des situations particulièrement stressantes pour leur personne dans la matinée avant d’aller consulter le psy : rester durant de longues minutes bloqué dans un ascenseur, être coincé dans les embouteillages, parler en public, etc. Les résultats sont unanimes : les patients ayant effectué leur séance de psychothérapie dans la matinée sont plus enclins à partager les évènements réels qui ont enclenché le stress afin d’avoir une thérapie plus ciblée. D’autre part, les volontaires ayant des séances de thérapie en milieu de journée ou dans la soirée ne bénéficient pas d’une thérapie aussi efficace, car ils sont moins enthousiastes pour partager leurs émotions négatives. En effet, ils notent une baisse du niveau de la sévérité de la situation de panique et sont moins aptes à décrire en détail leurs émotions durant l’évènement stressant auparavant vécu.
Après chaque séance, les patients répondent à des questionnaires puis effectuent des tests sanguins pour analyser leur taux de cortisol. Les résultats de ces analyses appuient les remarques effectuées par le psy : une séance matinale avec un niveau de stress particulièrement important favorise la baisse rapide du cortisol pour rester calme et détendu tout au long de la journée.