La Nupes agite le spectre de la « TVA sociale » contre Macron à l’approche du second tour des législatives

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Symboliquement, les quatres dŽputŽs LFI / NUPES Žlus ou rŽŽlus ds le premier tour des LŽgislatives se sont rendus aujourdÕhui ˆ lÕAssemblŽe Nationale, pour recevoir leur ÒkitÓ et leur Žcharpe tricolore. Les nouveaux Žlus (Sophia Chikirou de la 6eme circonscription de Paris) ou rŽŽlus (ici Alexis Corbire de la 7eme circonscription de Seine Saint Denis) donnent des interviews dans lÕhŽmicycle. AssemblŽe nationale Paris France 13 juin 2022. AGNES DHERBEYS / MYOP ÒPOUR LE MONDEÓ
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Alexis Corbière et Sophia Chikirou, deux des quatre députés Nupes élus au premier tour des législatives, se sont rendus à l’Assemblée nationale, pour recevoir leur « kit » et leur écharpe tricolore, le 13 juin 2022.
A peine une semaine pour remporter la victoire face à un président élu, déstabilisé mais pas vaincu : le défi est de taille pour la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale (Nupes). Face à une majorité sortante sans programme précis, les partisans du Nupes tentent de créer le débat, de contourner les invectives et de tirer leur adversaire de son bois en dévoilant, dans la semaine qui vient, des mesures économiques forcément impopulaires. Quitte à recourir à des mesures drastiques : prêter à Emmanuel Macron une mesure dont le gouvernement ne veut pas entendre parler, la hausse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

Faute de programme précis à critiquer, pour trouver une arme de mobilisation pour le second tour des législatives, les forces de gauche en sont réduites à dénoncer le « programme caché » du chef de l’Etat. Dimanche soir, lors de son allocution après l’annonce des résultats du premier tour, Jean-Luc Mélenchon a ainsi évoqué « la partie cachée de son programme qui ne pourra jamais être débattue (…), les 80 milliards qu’il comptait retirer à l’Etat budget pour obtenir le retour des 3% de déficit qu’il avait imprudemment promis à la Commission européenne ». Lundi, devant la presse, il a assumé « répondre à la place » de l’exécutif sur ces 80 milliards d’euros. « Ils vont répéter ce qu’a fait M. Sarkozy… mais qu’on me dise ‘non, ce n’est pas vrai, on s’engage auprès des Français à ne pas le faire' », a-t-il ajouté.

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L’exécutif a toujours affirmé vouloir ramener le déficit public sous les 3 % du PIB en 2027. Emmanuel Macron l’a indiqué à plusieurs reprises durant la campagne, et cet objectif figurait déjà dans le programme de stabilité 2021-2027 remis au printemps 2021 à la Commission européenne. Ce document, qui détaille la trajectoire pluriannuelle des finances publiques établie par Bercy, est normalement envoyé à Bruxelles chaque année au printemps, mais n’a pas été envoyé en 2022 en raison des élections. Bercy prévoit de l’envoyer au début de l’été, lors de la présentation des différents textes sur le pouvoir d’achat. « Heureusement, la France a demandé un délai », remarque l’eurodéputée La France insoumise Manon Aubry.

« Cette affirmation ne repose sur rien »
Le calcul effectué par les « insoumis » correspond à un retour du déficit public de 6,5 % l’an dernier à 3 % du PIB en 2027 (un point de PIB valant environ 25 milliards), soit 80 milliards d’économies ou de recettes supplémentaires. « Deux solutions : soit ils coupent les dépenses publiques, l’hôpital, l’école, déjà durement touchés, soit ils augmentent les recettes, poursuit le député. Cet argent, on peut soit le récupérer auprès des plus riches, mais ce n’est pas ce qui avait été fait lors du dernier quinquennat, soit ils le récupèrent de manière insidieuse, par exemple par une TVA sociale. Vont-ils introduire une TVA sociale ? Laissez-les répondre ! »

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