MalaisieUn tribunal malaisien a reconnu jeudi Rosmah Mansor, l’épouse de l’ancien Premier ministre Najib Razak, coupable d’avoir recherché et reçu des pots-de-vin en échange de contrats gouvernementaux, quelques jours seulement après l’incarcération de son mari pour corruption.
Le juge de la Haute Cour de Kuala Lumpur, Mohamed Zaini Mazlan, a déclaré que l’accusation avait prouvé son cas au-delà de tout doute raisonnable. Il lui restait à prononcer sa sentence.
Rosmah, 70 ans, avait plaidé non coupable de trois chefs d’accusation de sollicitation et de réception de pots-de-vin entre 2016 et 2017 pour aider une entreprise à obtenir un projet d’alimentation en énergie solaire de 279 millions de dollars du gouvernement lorsque son mari était au pouvoir.
Les accusations sont passibles de peines pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison et d’une amende d’au moins cinq fois le montant du pot-de-vin, bien que Rosmah puisse demander un sursis à la condamnation par la Haute Cour de Kuala Lumpur en attendant les appels devant les juridictions supérieures.
Les procureurs affirment que Rosmah a demandé un pot-de-vin de 187,5 millions de ringgits (41,80 millions de dollars) et a reçu 6,5 millions de ringgits d’un responsable de la société qui a remporté le projet.
Rosmah a fait valoir qu’elle avait été encadrée par son ancien assistant ainsi que par plusieurs responsables du gouvernement et de l’entreprise impliqués dans le projet.
Najib et sa femme, qui ont été critiqués pour leur style de vie somptueux, sont au centre d’une vaste répression de la corruption montée après que son administration a été rejetée lors d’une élection historique en 2018.
La semaine dernière, Najib a commencé à purger une peine de 12 ans de prison après que le plus haut tribunal de Malaisie a confirmé sa condamnation dans une affaire liée à un scandale de corruption de plusieurs milliards de dollars au fonds d’État 1Malaysia Development Berhad (1MDB). Il reste jugé dans quatre autres affaires de corruption.