La faculté de médecine de Toulouse vient d’inaugurer la pose d’un détecteur de stress. Développé par une société italienne, cet appareil permet notamment de déceler les signes de stress chez les étudiants en se référant à leur température corporelle à leur rythme cardiaque.
Une machine unique au monde
Inauguré le 24 novembre dernier, le détecteur de stress installé à la faculté de médecine de Toulouse est le premier du genre et d’ailleurs, il est unique au monde. Mis au point par une société italienne, cet appareil a été conçu au départ dans le cadre de recherches sur les causes d’infarctus. D’un point de vue esthétique, le détecteur ressemble est un savant mélange entre un horodateur et une machine à café. Tout en acier, le « Defender » a trouvé sa place dans le hall de la faculté de médecine de Toulouse Purpan, et ce, pour le plaisir des curieux.
La machine mesure le niveau de stress des étudiants en se basant sur quatre paramètres : la température corporelle, le rythme cardiaque, le réflexe pupillaire ainsi que la sueur. Les étudiants doivent ainsi se positionner sur la machine en plaçant les mains et les deux pouces sur le guidon et les yeux dans un masque afin que la machine puisse mesurer leur niveau de stress. Les résultats sont ensuite envoyés de manière anonyme sur un serveur et serviront à compléter les informations dans le cadre de la recherche clinique.
Est-ce que le niveau de stress peut être réellement mesuré ?
Il est intéressant de rappeler que c’est le professeur Jean Ferrières, cardiologue au CHU de Toulouse et chercheur à l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale), qui a mis en relation la faculté de médecine de Purpan (université Toulouse III Paul Sabatier présidée par Jean-Pierre Vinel) avec la société qui a créé la machine. Interrogé sur l’efficacité du Defender, le professeur Jean Ferrières a tenu à noter que la machine devrait aider à mesurer plus efficacement le degré de stress, et ce, de manière ludique. En effet, les chercheurs essaient depuis des années de capter le stress en vain, la machine devrait ainsi permettre de changer la donne.
Le mode de fonctionnement de la machine quant à lui, rappelle l’idée du Dr Michel Mazerolles, anesthésiste réanimateur à Purpan, qui a recours à un test lumineux pour évaluer la douleur chez ses patients. Cette même technique peut être appliquée au stress et c’est dans l’espoir de disposer de réponses concluantes que le Defender a été installé dans le hall de la faculté de médecine de Toulouse.
Gageons qu’avec l’installation de cette machine, il sera plus facile de détecter les premiers signes de stress chez les étudiants, surtout lors des périodes d’examens. Cela permettra ainsi d’aider ces deniers à se relâcher et c’est notamment là qu’entre en compte l’aide des psychologues scolaires.