Le chaga : un remède naturel venu du froid

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Le chaga, un champignon sauvage qui n’a guère la tête de l’emploi… et pourtant ! Sous son aspect insolite, il dissimule de nombreuses vertus médicinales, et autant de traditions régionales fabriquées par les hommes auprès desquels il se développe. Santé, bien-être et plus encore, découvrez les usages anciens et actuels du chaga.

le chaga

Le chaga figure en bonne place dans la pharmacopée familiale des pays nordiques

Russie, Europe du Nord et de l’Est, Canada ou Japon, le chaga pousse sur le bouleau, là où son hôte s’épanouit à perte de vue. C’est-à-dire sous des climats plutôt froids.

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Depuis des centaines d’années, les hommes se tournent vers ce champignon médicinal pour passer le cap des longs et rudes hivers continentaux.

Le chaga occupait, et occupe encore aujourd’hui, une place privilégiée dans la pharmacopée du foyer.  Stimulant, cicatrisant, décongestionnant, à même de soulager les maux d’estomac, articulaires ou osseux, il est considéré comme le remède qui soulage beaucoup de maux, voire presque tous.

Au printemps, dès la montée de la sève, on s’astreignait une cure d’eau de bouleau, connue pour son action dépurative, diurétique et minéralisante. Eau (ou sève) dont le chaga en croissance s’alimente, et qui lui transmet certains de ses composés.

le chaga

En Russie, d’où lui vient son nom universel inonotus obliquus (ou polyphore oblique en français), le chaga demeure un complément alimentaire du quotidien, aromatisant le kvas (boisson fermentée), ou remplaçant le thé et le café. Idem dans les pays Nordiques : en Estonie, il n’est pas rare d’apercevoir une théière de chaga sur le poêle.

De par le monde le chaga désaltère, tonifie, soulage, soigne. Mais pas seulement. Il fait office d’encens, d’allume-feu, de colorant, de savon ou d’antiseptique. Le chaga sert à tout, jusqu’au bout !

Le chaga, un champignon miraculeux ?

Non, il n’accomplit aucun miracle. Mais si le chaga demeure méconnu en France, depuis longtemps déjà, la Russie et le Canada ont scientifiquement légitimé certains de ses effets sur la santé :

  1. Un antioxydant naturel efficace. Ses composés (polyphenols, notamment) aident votre organisme à se débarrasser des radicaux libres. Des molécules produites naturellement par le corps mais dont la quantité et les effets nocifs sont décuplés par le stress, la pollution ou les perturbateurs endocriniens.
  2. Un tonique puissant, opérant sur le système immunitaire. Le chaga se distingue comme stimulant, assorti de propriétés anti-inflammatoires, astringentes et cicatrisantes.
  3. Des effets thérapeutiques ou préventifs : sur la peau (psoriasis), le système digestif (ulcères de l’estomac), le système cardio-vasculaire (hypertension), le système immunitaire (rhumes, états grippaux), les articulations (soulagement des douleurs liées à l’arthrose, à l’arthrite et au sport).
  4. Des propriétés anti-tumorales et anti-calcifiantes lui sont reconnues, en Russie, par le corps médical.

Le chaga : à produit naturel, consommation rationnelle

Le chaga, est une star de la mycothérapie, mais pas seulement. Il est aussi l’objet, depuis plusieurs années, d’un marché juteux. La Chine abrite par exemple de nombreuses fermes d’élevage du précieux chaga.

Le chaga évolue normalement à l’état sauvage, en forêts de bouleaux à sol marécageux. Il est traditionnellement ramassé l’hiver, pour une raison pratique : les arbres nus favorisent le champ de vision et de détection du cueilleur. Une cueillette raisonnée devrait être la règle.

En effet, si la consommation de produits naturels est une philosophie, les procédés de cueillette et de préparation en sont partie intégrante ! Ils garantissent non seulement la préservation des qualités nutritives du champignon, mais aussi de son écosystème.

Voici quelques indications à propos de la cueillette sauvage et des modes de préparation à l’ancienne :

  • Le chaga pousse lentement (2 à 12 ans).
  • Les plus petits spécimens (jeunes) sont laissés sur l’arbre, tandis que les plus gros (vieux) contiennent plus de principes actifs.
  • 30% d’un spécimen cueilli est laissé sur l’arbre, afin de favoriser la repousse.
  • On évite les ustensiles en métal qui affectent les qualités antioxydantes du chaga.
  • Traditionnellement, le chaga est cueilli selon les besoins (donc en quantités limitées), car il durcit dès son extraction de l’arbre.
  • Le chaga est concassé en granulés, en blocs ou en poudre, puis mis à sécher sans accélérateur.

Comment utiliser le chaga ?

le chaga

Le chaga est généralement consommé sous forme liquide. Ses nutriments peuvent être extraits à l’eau, à condition de ne pas la faire bouillir. Le procédé le plus simple à réaliser, sans risquer d’altérer ses qualités, est l’infusion :

  1. Quantité : 30g de chaga par litre d’eau
  2. Disposez des morceaux de chaga secs dans un récipient en inox ou en verre
  3. Faites bouillir de l’eau, puis laissez refroidir (moins de 85°C)
  4. Versez l’eau sur le chaga, couvrez
  5. Laissez infuser 12 à 24 heures, jusqu’à ce que le liquide soit très foncé
  6. Filtrez, passez dans une bouteille ou un bocal. Fermez, conservez au frigo jusqu’à 1 semaine
  7. Buvez 2 à 6 tasses par jour, froides, chaudes (basse température), pures ou agrémentées de miel
  8. Réutilisez les morceaux de chaga jusqu’à 3 fois, en les conservant au congélateur.

Le matin, remplacez votre tasse de thé ou de café par une tasse de chaga, que vous aurez laissé infuser quelques minutes dans une eau à moins de 85°C.

Que faire des morceaux de chaga infusés plusieurs fois ?

Faites-les sécher et recyclez-les en encens. Le chaga parfume la maison et purifie votre air grâce à ses propriétés antiseptiques. Utilisez-les comme allume-feu dans la cheminée, le poêle ou le barbecue.

Besoin d’un coup de fouet, d’une cure détox, d’un complément pour faire passer cet affreux rhume qui vous met KO ? Vous cherchez un moyen naturel de stimuler votre corps, de le préparer à l’effort ? Le chaga, ce remède traditionnel venu du froid, est votre meilleur allié !

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