La Haute Autorité de santé veut aider les médecins à prescrire davantage d’activité physique, en complément des médicaments.
Si vous souffrez d’asthme, de diabète, d’une maladie cardiovasculaire, d’arthrose, ou de tout autre maladie chronique, votre médecin peut tout à fait démarrer son ordonnance par la prescription de sport adapté à votre cas. C’est prévu par la loi, et dans ce cas, la durée des séances, leur intensité, le type de mouvements recommandés doivent être précisés. Pour accompagner les médecins en ce sens, la Haute Autorité de santé vient de publier un nouveau guide d’aide à la prescription d’exercice physique. La dernière enquête disponible, qui date de 2018, montre que 30% des médecins seulement prescrivent de l’activité physique à leur patient. Or les bénéfices du sport-santé ont été largement démontrés.
L’activité physique permet de réduire le risque de maladie cardiaque, d’AVC, de cancer. Elle limite aussi le risque de prise de poids, d’hypertension, de douleurs lombaires, de syndromes dépressifs. Faire du sport divise aussi par deux le risque de passage d’un état prédiabétique à un diabète. Et ça fonctionne à tout âge, même si l’on souffre de maladie chronique et que l’on se met à bouger sur le tard.
15 minutes à 1 heure cinq fois par semaine
La Haute Autorité de santé le rappelle : l’activité physique ne se limite pas au sport. La marche, le vélo, le ménage, le jardinage comptent aussi comme « activité physique modérée ». Tous les adultes devraient, idéalement, pratiquer au minimum 30 minutes à 1 heure d’activité d’intensité modérée cinq fois par semaine – activité modérée signifie que l’on est légèrement essoufflé mais que l’on peut parler. Si l’on pratique une activité soutenue – on transpire et l’essoufflement rend la discussion difficile –, 15 à 30 minutes, cinq fois par semaine, permettent déjà d’obtenir un effet significatif sur la santé.
« Les mentalités doivent évoluer pour lutter contre la sédentarité », estime le professeur François Carré, cardiologue et médecin du sport au CHU de Rennes. Pour lui, la méconnaissance de ce fléau pour la santé est au même niveau que celle qui concerne le tabac, il y a 60 ans.
Source: www.francetvinfo.fr